Le Lions International se prépare à célébrer 79 ans de partenariat avec l’Organisation des Nations Unies lors de la Journée Lions à l’ONU annuelle. Cette manifestation de notre fonction d’ONG au statut consultatif auprès de l’ONU marque l’anniversaire de l’invitation lancée aux dirigeants Lions à participer à l’élaboration de la charte des ONG pour l’ONU en 1945.
Ce 15 avril 2025 ne fut pas une journée comme les autres : visiter le siège de l’ONU à Genève et participer à la 47e Journée Lions annuelle avec les Nations Unies sur le thème « L’avenir du service ». C’est l’expérience qu’on vécut deux Lions : Patrick Hennion (LC Waremme) et Bernard Masson (LC Gerardmer). Patrick nous a fait un compte rendu de sa participation.
Le 15 avril 2025 ne fut pas une journée comme les autres : visiter le siège de l’ONU à Genève et participer à la 47e Journée Lions annuelle avec les Nations Unies sur le thème « L’avenir du service ».
Le Lions International célèbre ses 79 ans de partenariat avec l’Organisation des Nations Unies. Cette journée confirme notre fonction d’ONG au statut consultatif auprès de l’ONU et marque l’anniversaire de l’invitation lancée aux dirigeants Lions à participer à l’élaboration de la charte des ONG pour l’ONU en 1945. Pour situer le Lions Club International (LCIF), il compte plus de 1,4 millions de membres dans 49000 clubs répartis sur plus de 200 pays et territoires. Le montant total des subventions s’est élevé à plus de 1,2 Milliards US$ depuis 1968 : ces subventions sont constituées par les cotisations des membres et par les donations reçues.
Cette journée est une occasion unique pour un membre belge de rencontrer et d’écouter les principaux dirigeants de l’association ainsi que de hauts responsables de l’ONU et des organisations connexes mais rencontrer d’autres membres et partager des expériences. Et ainsi de mieux appréhender le partenariat de notre association avec l’ONU, de se rappeler les grandes missions de cette institution et notre investissement dans cet accomplissement.
Cela se déroula dans la Salle des Droits de l’Homme et de l’Alliance des Civilisations, une des plus grandes salles de conférence de l’Office des Nations Unies à Genève, caractérisée par une sculpture au plafond créée par l’artiste espagnol contemporain Miquel Barceló. C’est donc dans cette salle que plus de 300 membres Lions représentant plus de 30 pays se sont retrouvés et ce sous la présidence de Clemens Adams, représentant du LCIF auprès de l’ONU. .
Cette journée commença par une allocution vidéo de Mr Guy Ryder, Secrétaire général adjoint chargé des politiques qui a rappelé l’importance des liens entre ONU et LCIF, dans un monde plein d’incertitudes. Que faire pour mieux faire tout en respectant les valeurs de la charte des Nations Unies ? En rappelant des points fondamentaux comme le développement durable et son financement, la jeunesse, les systèmes de gouvernance, le respect des droits de l’homme, le changement climatique mais aussi évidemment la paix. Par la suite, chaque intervention sera précédée une courte vidéo introduisant le sujet notamment par des exemples concrets.
Tatiana Valovaya, directrice générale de l’Office des Nations Unies à Genève, rappelle d’abord l’importance de ce lieu hautement symbolique, siège de l’ancienne SDN pour se souvenir de ce qui a été et ce qui devra être. Genève est le lieu idéal pour parler du service. Demain, ce sera un pacte pour l’avenir, et il faudra écrire une feuille de route où personne ne sera abandonné. Les ONG comme le LCIF sont des partenaires importants car l’aide humanitaire est plus importante que jamais avec la crainte de la diminution des participations financières des états. Il faut recourir à la société civile non pas uniquement pour l’argent mais pour les personnes, car l’interaction entre les personnes est fondamentale.Le futur du service est à trouver dans un équilibre entre société civile et société privée.Cela est d’autant plus vrai avec les nouvelles évolutions que nous connaissons comme le numérique l’IA, l’écologie… L’élément humain est et reste la pierre angulaire du service.
Le président international du LCIF, Fabricio Oliveira, prend ensuite la parole pour nous parler de sa passion pour le service et ce qu’il a pu réaliser dans sa région natale au Brésil. Il redéfinit sa vision du service qui ne peut se réaliser que par trouver un défi et le résoudre. Le LCIF est important dans ce challenge. Il nous parle alors des grands sujets d’aujourd’hui : la santé mentale, l’anxiété et le stress. La dépression touche aujourd’hui plus de 300 Mios de personnes et provoquant plus de 700000 suicides par an (source OMS). La pauvreté , l’inégalité augmentent le le risque d’une santé mentale déficiente. Le besoin d’aide est est en réel augmentation pour la santé mentale. En 2024, plus de 5000 projets ont vu le jour comme des cours de yoga pour diminue rle stress. OMS a développé un plan complet sur le sujet en mettant l’accent sur la prévention . Et en corollaire, le bénéfice est à la fois pour celui qui donne et celui qui reçoit. Le contact personnel est source d’inspiration et de service. Celui qui est intéressé peut visionner les vidéos accessibles sur la chaîne YouTube du LCIF.
Patti Hill, présidente du LCIF, nous rappelle que c’est le LCIF qui réunit tous les lions à travers le monde. Elle nous rappelle également les grands thèmes des, combat que sont le diabète, les désastres naturels, les maladies de la vue, l’aide alimentaire… Elle nous donne un relevé des différentes actions comme le partenariat avec la fondation Carter (l’ancien président américain).
Kanstantin Kölmel, un Leo (les jeunes LCIF), nous présenta leur action auprès des jeunes en Asie, Inde ou Afrique qui ne peuvent, par manque de structure, accéder à un enseignement supérieur. Cette action se concrétise par l’ouverture de centres dans des régions bien précises où des formations en numérique, l’IA, par exemple leur sont sont données. Cette action permet ainsi d’éviter un exode rural vers les villes et de donner à ces jeunes un espoir de rester dans leurs régions.
Pour le Haut Commissariat aux Réfugies, Dominique Hyde rappela le rôle du LCIF dans l’accueil aux réfugiés et leur protection. Tant par des dons mais aussi et surtout par des actions locales grâce aux nombreuses connections locales. Il ne fait aucun doute que le UNHR et le LCIF devront faire encore plus dans le futur. Solidarité est le mot qui correspond au mieux.
Clemens Adams reprit la parole pour parler des droits de l’homme en mettant l’accent sur les neurosciences et leur impact. Comment sauvegarder le droit des personnes âgées, comment la technologie peut préserver ou violer les droits de l’homme ? Il rappelle le fait que tous les 4 ans, chaque pays doit rédiger un rapport sur la situations des droits de l’homme dans son pays !
Des projets concrets furent abordés avec l’orateur suivant, Tim Lardner, directeur à l’ONU pour les projets. Notamment, l’intervention en Ukraine, avec la remise service du chemin de fer ou à Karkhiv pour un retour à la normalité dans cette ville où il n’y avait plus d’eau, d’éclairage pour revenir à une vie normale. Ces travaux se font malgré un sous financement récurrent. L’aide humanitaire n’est pas parfaite mais on se doit de chercher des solutions. Le primordial est et reste le maintien des liens humains et préserver la solidarité. Un exemple d’aide directe est la fabrication et la livraison de poêles à bois pour les Ukrainiens initiées par des Lions finlandais mais relayés par un grand nombre de pays sur 4 continents.
Gudrun Yngvadottir, Past International President du LCIF, revient sur un point déjà abordé : la santé mentale. Elle met en évidence le besoin crucial en santé mental, citant par exemple le chiffre de plus de 700 000 suicides par a, ou un enfant sur 7 présente des problèmes mentaux… Les Lions ont aussi un rôle à jouer dans ce contexte par de la prévention, via des cours de yoga…Le volontariat est également une aide à sa propre santé mentale. Et de citer le nouveau partenariat entre l’OMS et le LCIF sur la santé mentale.
Dominik Guler, Past president du district 102 Suisse – Liechtenstein, nous présenta l’action des Lions au Tadjikistan. Voulant élargir le champs d’activité du Lions Club suisse, ils ont décidé d’installer des systèmes de collecte et d’épuration des eaux pour les hôpitaux un peu partout dans le pays et cela depuis plusieurs années. Avec le LCIF, ils ont établi un plan d’action pour installer plusieurs dizaines de citernes et systèmes d’épuration des eaux pour des dizaines de millions de francs.Un exemple supplémentaire de la volonté de faire partie d’une communauté mais aussi d’un mouvement global.
On a ensuite assisté à la remise des prix Lions pour un texte écrit par un mal voyant ainsi que du prix du concours d’affiches pour la paix, concours auquel participent également des clubs belges.
Cette journée s’est terminée, d’abord par l’intronisation de nouveaux membres et comme il convient, par un discours du président, sur l’importance de ce partenariat entre ONU et LCIF et notre complémentarité.
Je terminerai par ces quelques mots de Dr. Patti Hill :
De cet événement, nous repartons avec un partenariat renforcé et une compréhension plus approfondie de la manière dont les Lions et les Nations Unies collaborent pour faire progresser les Objectifs de développement durable, en mettant particulièrement l’accent cette année sur l’avenir du service.