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Interview de Frédéric Ruelle

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L’avenir c’est la Jeunesse et il se prépare aujourd’hui.

Frédéric Ruelle, 55 ans est membre du LC de Waremme qu’il a intégré en 2008. Son parcours l’a amené à assumer la présidence de son Club et ensuite celle de la Zone 12. Il est aujourd’hui le responsable de la Commission Jeunesse au sein du District.

Son rôle ? Coordonner et assurer un relais entre le District, les Présidents de Zone et les responsables des différentes Commissions qui veillent à la concrétisation des actions (Youth Camps Exchange, Affiches de la Paix, Concours Musical National, Leo Clubs, Programme Quest, Tournoi d’éloquence et Young Ambassador Award) mises en œuvre par le Lions en faveur de la Jeunesse.
Malgré son engagement, comme nous tous, il doit bien constater que la crise sanitaire a quelque peu freiné ses ambitions et bouleversé ses projets, mais il ne baisse pas les bras et reste confiant en l’avenir. Et justement, l’avenir, c’est la Jeunesse et c’est aujourd’hui qu’il se prépare, avec les jeunes, avec ou sans Covid.

A ce jour, où en sont toutes ces Commissions « Jeunesse » que tu chapeautes ?

« Cette année risque bien d’être une année blanche… Les activités et objectifs de l’ensemble des « Commissions Jeunesse » sont évidemment perturbés par la crise sanitaire que nous vivons depuis maintenant presque un an. Le monde de la jeunesse montre une grande détresse s’exprimant par de nombreux appels à l’aide mais cette année est compliquée et la généralisation des contacts virtuels ne facilite pas les choses. Les jeunes et ceux qui les encadrent sont impactés de plein fouet par cette crise. La première réaction des enseignants, de cet encadrement face à nos sollicitations, c’est de nous dire « nous avons déjà beaucoup de difficultés pour sauver l’essentiel, nos priorités, qui sont de donner une formation aux jeunes pour leur permettre de progresser. Toute demande extérieure est pénible pour nous. Ce n’est pas que nous ne sommes pas intéressés mais c’est que nous n’avons pas le temps matériel… ».  Mais il ne faut pas baisser les bras, si cette année risque d’être pénible pour nous, notre investissement sera porteur pour l’avenir. Chaque responsable de Commission en est convaincu et continue avec enthousiasme son investissement pour cette noble cause, pour aujourd’hui, mais encore plus pour demain ».

Certains projets sont annulés, d’autres en stand-by, mais certains pourraient quand même se mettre se concrétiser ?

« Oui mais pas tous. L’échange des jeunes, la Commission de Georges Loix,  a pour but d’aider les jeunes à partir à l’étranger, de les mettre en contact avec d’autres Lions à l’étranger et faire des échanges. Avec la fermeture des frontières, les interdictions de voyage et les risques sanitaires, les candidats se sont désistés et les familles d’accueil ont des difficultés à recevoir. On avait deux candidats pour le 112D mais dans les autres districts c’est pareil et on risque donc une annulation pour cette année. Une décision sera prise très prochainement.

Par contre, le concours « Affiches de la Paix » placé sous la responsabilité de Luciana Di Bartolomeo, c’est un projet que l’on peut faire puisqu’on parle ici d’écoles primaires et qu’elles sont moins impactées que les autres. Les écoles restent ouvertes, les élèves sont présents et il n’y a pas d’intervention extérieure. Participer aux Affiches de la Paix, c’est faire, pour un enfant de 11 à 13 ans un dessin concernant la valeur de la Paix. Le Club qui initie le projet sélectionne 6 affiches dans les écoles, académies, associations de jeunesse, ateliers de jeunesse, enseignement spécialisé participants et les envoie à Luciana pour le 30 avril. Le sujet international c’est « tous ensemble pour la Paix ». Les Clubs qui auraient des contacts avec les écoles peuvent les activer et on peut faire une sélection à distance puisque les dessins peuvent être adressés par courrier ou envoyés de manière électronique. Ce projet, on insiste, on peut le faire. Rappelons qu’il y a un concours et un lauréat du 112D mais il participe à une sélection nationale. Et il est important que chaque District soit représenté…

Pour le Concours Musical National, c’est Brigitte Dupuis qui gère. Nous pensons là aussi qu’il est possible de faire quelque chose cette année puisqu’il s’agit de deux instruments, le marimba et le vibraphone, que l’on peut jouer seul, et la finale est en un jour. Elle s’est déroulée en mars l’an dernier et nous étions déjà en confinement mais cela a bien fonctionné. Il y a pour l’instant trois candidats inscrits au niveau national mais aucun du District D. Appel est donc fait dans les conservatoires. Le rendez-vous est fixé au 20 mars.

Les Leo Clubs, c’est la Commission dirigée par Marc Moriau. Ici, pas de concours, d’inscription mais simplement notre volonté d’inciter et d’aider des Leo Clubs à se former et, quand ils sont formés, à les parrainer. L’objectif bien sûr est d’avoir un vivier de futur Lions. Puisque nous avons des difficultés de recrutement, un des moyens d’avoir des successeurs c’est d’aller les chercher chez les jeunes, pas en les plaçant dans nos certitudes et nos habitudes mais des jeunes en leur laissant créer le Lions de demain. Les jeunes ont d’autres habitudes un autre mode de vie, de communication. Une réunion autour d’un bon repas cela ne les intéresse peut-être pas pour l’instant mais cela peut être des futurs Lions car ils ont des valeurs, et ce sont ces valeurs qui nous relient, peu importe la manière dont ils les expriment ou la technologie qu’ils utilisent. Le but de cette Commission c’est vraiment d’aider les Leo Clubs à fonctionner. Il y en a quatre aujourd’hui, Verviers Vesdre, Mouscron, Charleroi et Tournai qui sont bien actifs, ils ont fait des choses durant cette crise sanitaire. L’objectif de Marc est de les valoriser, de les aider et de susciter la naissance de nouveaux Clubs Leo. Là aussi c’est un processus continu mais il peut se poursuivre malgré le contexte.

Autre Commission, c’est le programme Quest chapeauté par Pierre Bracaval. C’est un projet surtout supporté au Multidistrict national. Les Lions essayent d’être un appui pour les jeunes en difficulté, des jeunes face aux assuétudes aux addictions. L’idée est de trouver des Lions qui ont des compétences dans ces matières pour qu’ils développent des outils pour aider le jeune directement ou via ses encadrants. C’est un projet qui n’est peut-être pas suffisamment connu dans les Clubs. Le rôle des Lions de développer ces outils pour le monde des enseignants et des éducateurs est-il suffisamment perçu ? C’est une question qui reste posée. Mais cet objectif de participer via la Croix Rouge ou des pouvoirs organisateurs fonctionne moins bien cette année. Au vu de l’impossibilité d’organiser des réunions présentielles, ça ne bouge pas beaucoup pour le moment mais Pierre reste très investi dans le projet.

Autre Commission, celle du Tournoi d’éloquence, historiquement  c’est le LC de Spa qui l’a mis en place et qui a été le plus loin dans ce concept de mettre en place un concours au nom du Lions avec les écoles. Ils avaient développé un outil assez fabuleux pour le faire de façon efficace et structurée avec un processus de suivi, des fiches détaillées sur les participants, la manière de coter… C’était vraiment du sérieux. Luc Beco, en charge de cette Commission, avait développé ces outils et on espérait vraiment les structurer dans tout le District cette année, faire faire les premières épreuves de présélection par les Clubs. On aurait ensuite réalisé une demi-finale au niveau des bassins puis chaque bassin participant aurait envoyé ses lauréats dans une finale à Spa. L’objectif était vraiment de faire un projet visible et structuré pour le Lions. La finale de Spa devait être vraiment une image de marque du 112D surtout que  le finaliste, il y avait déjà des accords en ce sens, pouvait aller se mesurer ensuite à des finalistes du nord de la France. Vu le contexte, c’est tombé à l’eau, les élèves de 5e et 6e secondaire étant fortement impactés par les dispositions prises dans le monde enseignant dans le cadre de la crise sanitaire. Donc ça a été annulé… Sauf que le club de La Louvière Hainaut-Centre a décidé de continuer son tournoi local et va le réaliser de manière virtuelle. Cela ne s’inscrit pas dans le projet coordonné, mais je suis quelqu’un de positif, je vais prendre mon sac à dos de coordinateur, et vais voir ce qu’il en est à La Louvière. C’est peut-être  chouette aussi de faire des sélections en virtuel. Je suis intéressé d’aller voir comment cela se passe, ce que ça donne… On ne peut pas se passer des contacts réels mais le virtuel peut aider. Il y a des Lions qui n’ont pas la disponibilité de participer physiquement à des réunions, des soirées, cela prend un temps, de l’énergie, cela coûte aussi… En virtuel, on peut faire les choses plus rapidement aussi efficacement. Donc faire du virtuel cela pourrait aider des Clubs de faire quand même des présélections. Je prends bonne note de la volonté de Luc d’annuler mais si des Clubs veulent malgré tout faire des choses localement il faut qu’ils comprennent que ce n’est pas dans l’idée générale de faire une grande finale avec l’ensemble des Clubs du 112D.  C’est la preuve qu’il y a parfois une différence entre ceux, au District par exemple qui ont une vision plus « horizontale » et les Clubs locaux qui ont leurs compétences, leurs organisations, leurs priorités. Ces Commissions « horizontales », il faut les manier avec diplomatie…

Reste le Young Ambassador Award. Là, l’objectif est de mettre en valeur des jeunes entre 15 et 19 ans qui ont fait quelque chose de particulier, une action qui n’est pas ponctuelle, dans l’esprit Lions de « nous servons », de les mettre en valeur, de les récompenser et donc de les encourager. C’est Thierry Levaque qui gère cette Commission et on a là aussi quelques problèmes avec les contacts : comment aller chercher les jeunes, les rencontrer, c’est la difficulté, surtout là encore avec les dispositions sanitaires prises dans les écoles. Reste qu’au niveau du Multidistrict il y a quand même deux candidatures mais aucune au 112D. Sur le site 112D, il y a toutes les explications et un formulaire à remplir, c’est simple… mais ce qui est compliqué c’est de trouver ce jeune ou ce groupe de jeunes. Il nous paraît encore possible de faire cette opération mais la date de clôture des inscriptions est le 1er mars ».

Tes souhaits pour cette fin d’exercice ?

 « Que l’on garde la conviction et l’engagement d’entourer de motiver notre jeunesse, c’est essentiel ! Nous passons un moment très difficile et le fait que je mette « annulé » ou « reporté » pour des actions ce n’est pas du tout un signal pour dire « tant pis on ne fera plus rien ». Il vaut mieux se dire  on se met en veille mais il faut garder les pieds sur terre et surtout préparer demain. C’est ce qu’on essaye de faire au niveau du District, on a fait des fiches pour définir les objectifs, on essaye de se réunir, de garder le lien et la motivation car nous sommes convaincus que la Jeunesse c’est notre avenir. Le monde de demain sera différent mais on doit transmettre nos valeurs ».