Lions Clubs District 112D

Interview de Pol Sapart

Interview Pol Sapart 350

Informer, sensibiliser, dépister.
Au District 112D, le CEDRES poursuit son combat contre le diabète

Même si la Covid reste la préoccupation majeure des citoyens et des gouvernants, cette pandémie n’occulte pas d’autres problèmes, maladies qui touchent la santé, voire la vie de quantité d’hommes et de femmes de par le monde. Au cours de son histoire, la LCIF a défini 5 grandes causes que les Lions, de par le monde, sont appelés à soutenir et pour lesquels ils sont invités à « Servir ». Environnement, Malnutrition, Cancer infantile, Cécité et Diabète ne constituent bien évidemment pas le champ d’action limité  des Lions mais ces thèmes qui font l’objet de campagnes à l’échelle planétaire puisent leurs racines dans chaque club, Zone, Région ou District.

Le District 112D est bien évidemment aussi au nombre des maillons de ces chaînes d’action et de solidarité sous l’impulsion de notre IPG Claudy Roland et d’un des membres de notre district, le regretté Pol Gérin. Ils ont mis en place voici quelques années une commission dédiée à la lutte contre le diabète ; une lutte qui passe plus par l’information et la prévention que par la mise au point de vaccins ou médicaments. Mais si on ne guérit pas de certaines formes de diabètes, on peut prévenir son apparition, empêcher, ralentir son développement et surtout éviter des complications qui peuvent être extrêmement invalidantes, voire mortelles (Pour information https://www.liguecardioliga.be/diabete/ )

CEDRES, un maillon d’une chaîne internationale
Pierre Gérin (LC Frameries en Borinage), souffrait de diabète et a donc fait sien ce combat contre une maladie qu’il ne connaissait que trop bien. C’est précisément sous son initiative qu’il y a trois ans a été mis en place au sein du District 112d le CEntre De Ressources Et de Sensibilisation au Diabète (CEDRES) qui rencontrait pleinement les attentes de la LCIF. Mais précisons-le de suite, si la majorité des actions des Lions visent à récolter des fonds en vue de Servir petites et grandes causes diverses, ici c’est plus d’information, de sensibilisation et de prévention dont il est question. Des moyens sont bien évidemment nécessaires mais disons-le, ils restent modestes et sont, dans le cas présent fournis par le District. L’an dernier 2.600€ étaient alloués au fonctionnement du CEDRES, 3.000 sont inscrits au budget 2021-2022. Ces sommes ont permis et permettront l’acquisition de divers équipements qui peuvent être mis à disposition des clubs désireux de participer à ce combat contre le diabète. (Toutes les informations sur https://112dlions.be/cedres/)

Dépister avant tout
Comme l’explique Pol Sapart désormais en charge de cette Commission, « Le CEDRES met des gens et du matériel à disposition d’un club, d’une Zone qui organise une action à laquelle un public est convié… On espère pouvoir convaincre un maximum de gens, une partie de ce public à se tester… C’est simple, gratuit, totalement anonyme, il suffit de remplir un questionnaire, de faire un prélèvement d’une goutte de sang sur le bout d’un doigt. L’infirmière qui officie relève le taux de glycémie et en fonction du résultat et de l’analyse des réponses données, conseille simplement au participant de prendre contact avec son médecin si elle l’estime nécessaire… Libre aux gens testés de donner suite ou pas à ce conseil.

Selon certaines statistiques, sur les tests effectués, on peut détecter 5% de gens qui sont soit à risques soit diabétiques sans le savoir. Et ça, c’est vraiment l’objectif, toucher le plus de gens possible, un public qui n’est pas forcément très « médicalisé », qui ne pense pas aller voir un médecin. Chaque fois qu’on va rencontrer une personne qui a subi ce petit test et qu’on renvoie vers un médecin et qui le fait, là clairement, au niveau Lions, on a Servi ».

On pourrait faire cela dans le cadre d’une réunion statutaire de club ?
« Pourquoi pas, il ne faut pas nécessairement la présence d’un médecin, s’il y en a un c’est mieux bien sûr puisqu’il pourra répondre directement aux questions, mais au niveau de l’acte de prélèvement, un personnel infirmier suffit. Au sein de la Commission, nous avons Luciana Di Bartolomeo qui est responsable d’implantation de l’école d’infirmières IESCA Saint-Philippe et peut mobiliser, si nécessaire, du personnel infirmier. Lors de l’Ultra triathlon de Mons, elle était de la partie avec quelques collègues, des étudiants infirmiers. Il faut un personnel médical aguerri, le test ne se limite pas à la prise de sang, l’intervenant prend la tension, pose des questions plus personnelles… 

Le bilan de la participation à l’Ultra Marathon de Mons
« Le contexte et les mesures sanitaires n’ont pas permis cette année au CEDRES d’être sur le terrain avec les clubs mais Laurent Tricarico a reconduit cette année la troisième édition de l’Ultra Triathlon du LC Mons Hainaut au profit de Cap 48 et nous y étions ! On avait deux objectifs ; c’était la première action de dépistage sur le terrain, c’était donc aussi pour nous un test des procédures, des équipements, du matériel médical nécessaire, de la signalétique… Globalement pour nous c’est un succès, nous avons procédé à une cinquantaine de tests bien que les conditions météo ont été déplorables, et même si nous étions idéalement situés à l’entrée du centre nautique, les espaces ‘loisir’ qui accueillent l’essentiel des visiteurs étaient toujours interdits au public… Quant à la piscine, l’accès était sur rendez-vous… donc, clairement, ce n’était pas la foule ! Pour le reste, les participants au triathlon, eux étaient là pour participer aux épreuves sportives et n’avaient pas le temps ou assuraient être suivis régulièrement… Puis il n’y avait pas de public… Malgré tout, on a fait une cinquantaine de tests et l’un d’entre eux pourrait être suspect. Mais ce fut malgré tout une journée enrichissante. Fatigante et humide, mais enrichissante aussi de par la collaboration avec le club de Mons. L’occasion aussi de constater le dynamisme, la réactivité des membres de l’équipe. Je les félicite et les en remercie».

Faire un test, ça coûte combien ?
« Rien pour celui qui le fait ; rien pour le club organisateur ou la Zone puisque nous fournissons le matériel, nous avons un budget à cet effet… C’est la seule activité qui ne rapporte rien mais qui coûte au District. Ce qui coûte ce sont les tigettes, le glucomètre…, un coût dérisoire par rapport au bénéfice pour la population… et à la visibilité des Lions et du District »

Des projets pour 2021-2022?
« Vu les incertitudes liées au contexte COVID, rien n’est décidé pour l’instant mais il y a une possibilité d’intervention avec le club de Philippeville aussi dans le cadre d’un triathlon au barrage de l’Eau d’Heure, ce sera à confirmer. Ceci dit, nous débuterons l’exercice avec un appel à projets auprès des Présidents de Zones et de clubs, histoire de rappeler que le CEDRES existe, que la lutte contre le diabète est une des 5 causes prioritaires de notre mouvement. Si des activités peuvent nous accueillir, nous sommes-là ! »

Le CEDRES, ces chasseurs de diabète du D112d, c’est ?
Pol Sapart (coordinateur CEDRES, du LC Gembloux) ; Raphaël Lanza (webmaster, du LC Charleroi Porte de France), Luciana Di Bartolomeo (Responsable de la Commission Affiches pour la Paix, du LC Soignies Salmonsart), Claude Jacquemain (membre de la Commission, du LC Charleroi Porte de France), Pïerre Chomé (Responsable Supplies, du LC Charleroi Horizon), Philippe Burnet (membre de la Commission, du LC Philippeville). Une équipe qui est à votre disposition pour « Servir ».

Liens Utiles

Le CEDRES à l'Ultra Triathlon de Mons

Page du site dédiée au CEDRES

Interview Raphaël Lanza

Interview Raphaël Lanza 350

Raphaël Lanza, webmaster et ICT d’un 112D résolument 2.0…

 
Les temps changent. Si le virtuel a pris le pas sur le présentiel au grand déplaisir de la plupart des Lions, le numérique a pris une place essentielle tant dans l’organisation, la gestion que la communication des structures du Lionisme. PC, tablettes smartphones sont désormais les outils incontournables, indispensables des clubs et de toutes les instances du Lions Club International. On peut s’en plaindre ou s’en réjouir, le numérique fait partie intégrante de notre quotidien. Mais si nous sommes en général de simples utilisateurs, certains sont des experts et d’autres en font leur métier. Raphaël Lanza fait partie des deux catégories, et d’une troisième… Il est Lions et a mis ses compétences au service du District. Portrait de l’ICT du 112D, un webmaster aux (très) multiples… avatars.
 
On lui pardonnera (un peu), c’est outre-Quiévrain qu’il a vu le jour il y a 46 ans. Très outre même puisqu’il est basque d’origine. De Bayonne plus précisément une région qui a donc généré bien d’autres choses que le jambon. C’est là en tous cas, qu’il a rencontré celle qui, il ne le savait bien sûr pas à ce moment, allait devenir sa future femme. Claude (ou Mimie pour les intimes) est, elle, originaire de Charleroi. Comme Raphaël, elle utilisait très précocement les premiers salons de discussion (les « chats » d’MSN Messenger) accessibles via le web. Sans rire, et cela ne s’invente pas, c’est sur un site de discussion appelé … « Les gens bons » (!) qu’ils ont échangé leurs premiers mots. « Je suis rentré sur ce site par hasard (hum… NDLR) et ce que je ne savais pas, c’est que pour rentrer dans ce chat, chaque nouveau membre devait avoir un parrain ou une marraine. Mimie a été désignée comme marraine ». Et c’est ainsi Monsieur le président que tout a commencé…
« Je suis parti de Bayonne pour faire une formation informatique à Paris ». N’étant qu’à deux heures et demie de route de Charleroi, ils ont décidé de se rencontrer… et plus si affinités. Et il y a eu affinités puisqu’ils sont désormais mari et femme depuis trois ans, qu’il est devenu Lions (en 2015 au club Charleroi …Porte de France (cela s’impose !), un club mixte dans lequel officiait son épouse depuis 2011).
Puisque rien n’est simple, Raphaël est informaticien « système » de formation mais si il est aujourd’hui domicilié à Marcinelle, c’est en France qu’il travaille en tant que technicien ADSL pour Free, second fournisseur d’accès internet de l’hexagone. Claude Jacquemain (appelez-la Mimie !), de son côté était (car elle est maintenant pensionnée) secrétaire de direction à l’INAMI.
 
Comment es-tu rentré au District ?
« C’est un peu compliqué (rien n’est simple avec lui décidément…NDLR). Quand Francis Borgnet, notre past-Président, est devenu Gouverneur j’ai fait partie de la Commission chargée de la préparation de sa convention et j’ai été entraîné dans la partie technique pour la préparation des supports visuels. Dans cette équipe se trouvait le regretté Yves Pire, notre webmaster de District et Gaëtan Claeys qui s’était occupé des réseaux sociaux. Quand Gérard Stelleman a succédé à Francis, Yves Pire a proposé que je devienne webmaster-adjoint et j’ai fait mon entrée à la Commission ‘Communication ‘. De webmaster-adjoint, malheureusement suite à la disparition d’Yves, je suis devenu webmaster tout court mais je suis aussi devenu adjoint à la Commission Communication».
 
L’informatique est maintenant une des clés du fonctionnement du District !
« C’est une bonne chose, je ne me retrouverai donc pas au chômage ! Quand Claudy Roland était Gouverneur, j’ai poussé pour qu’il crée une Commission ‘ ICT ‘(prononcez Aïeciti pour Information, Communication et Technologie donc, en français …comme en belge, les Technologies de l’Information et de la Communication) mais sous Claudy on n’en a pas vraiment eu besoin… au début du moins car la Covid est ensuite passée par là … C’est sous Jean-Pierre, pour qui la Communication est au nombre des priorités, que cette Commission ‘ICT ‘a été créée. On m’a demandé de prendre en charge les ICT de Zone et on travaille ensemble… »
 
Et il a encore une troisième casquette…
« Je suis rentré l’an dernier, comme mon épouse, à la commission du CEDRES (Centre de ressources et de sensibilisation au diabète avec le regretté Pierre Gerin. Là, je gère plus particulièrement tout ce qui est visuel car j’ai aussi une autre passion dans l’informatique, c’est la retouche d’images, de photos. Bon je fais aussi un peu partie de la Commission « Communication » et un petit peu du GLT. Bref je n’ai pas le temps de m’ennuyer… »
 
Et tu fais quoi aujourd’hui?
« Pour l’ICT, c’est moi qui fait le planning de réunions Zoom, c’est un peu son rôle par défaut mais pour l’an prochain on a prévu avec Jef de reprendre le vrai rôle de l’ICT qui est la Communication et l’Information, on fera vraiment de l’ICT et plus que du Zoom car les réseaux sociaux ont pris une place importante aussi pour les Lions. On a vraiment boosté l’utilisation de Facebook quand Gaëtan Claeys a développé ses formations mais aujourd’hui on a aussi Instagram qui fonctionne très bien, on a Twitter et Youtube qui est aussi un beau réseau social et qu’on développe depuis l’an dernier. On est de plus en plus présents sur les réseaux sociaux, c’est indéniable et c’est tant mieux ».
 
Et demain ?
« Pour la partie web, il va y avoir un gros travail parce qu’on va repasser sur l’hébergeur du Multidistrict, il va donc y avoir un important travail de fond pour cette migration. Ce sera un des gros chantiers de cet été. On va développer l’ICT avec la création, la diffusion et l’explication de supports visuels. Je m’occuperai de la formation des ICT de zone qui, eux, s’occuperont de ceux des clubs, on va essayer d’avoir une ligne directrice commune du bas vers le haut et inversement. Les clubs ont une façon de travailler qui n’est pas forcément mauvaise mais on va essayer d’harmoniser tout cela pour être cohérents, qu’on ait tous le même langage. Donc il y aura du travail dans les formations et dans l’information. Webmaster et l’ICT sont deux fonctions différentes mais en général, dans les clubs celui qui fait l’un fait aussi l’autre. Il faudra identifier les ICT de clubs, les informer et les former… je crois que quand ce sera fait on aura quelque chose de vraiment chouette, on va bien s’amuser… »
 
Tout le monde accroche à ces développements ?
« Non, pas encore, certains travaillent encore à l’ancienne et c’est une perte de temps, d’efficacité. Il y a des outils extraordinaires qui sont à disposition, qui sont gratuits, sûrs et faciles à utiliser. En général les rétifs sont des personnes plus âgées, mais justement la technique c’est on prend un jeune qui maîtrise ces nouveaux outils, on prend un vieux qui a l’expérience et ses habitudes, on les met ensemble et tout le monde y gagne. Chacun aura appris quelque chose, tout le monde évoluera. C’est vraiment ça aussi le rôle d’un ICT ».
 
C’est toi qui tiens les clés du District 2.0?
« Non, j’ai travaillé pour faire en sorte que tout ce qui est fait puisse l’être par d’autres. Ce n’était pas vraiment le cas avant. Si je me casse une jambe, quelqu’un peut me remplacer plus facilement. Dans l’organigramme on va avoir un ICT de District, des ICT de Zone et des ICT de clubs… Dans le job description que nous avons élaboré, il est bien précisé que l’ICT est là pour épauler le Gouverneur, le Président de Zone, celui de Club dans toutes ces techniques et technologies qui nous facilitent la vie. Les choses évoluent et c’est une bonne chose ! La preuve ? On travaille maintenant sur une conférence sur le climat sur Youtube avec l’ICT. Il y a quelques années, on n’aurait pas imaginé qu’un Club demande à qui que ce soit ‘comment faire une conférence sur Youtube’ ? Aujourd’hui, on le demande ! Les gens savent que ça existe, ne savent pas forcément le faire et vont demander à la personne qui sait le faire… Je ne savais pas le faire, j’ai appris et j’apprends à tous… on a un mouvement qui évolue et se modernise, on apprend toujours, on ne s’ennuie jamais. Et l’an prochain, on va s’amuser encore plus ! »
 
Côté jardin, il est aussi coach des Charleroi Coal Miners…
Le portrait de notre webmaster serait incomplet si on ne mentionnait pas aussi que notre Bayonnais, s’il n’a pas été tenté par la pratique chère aux Basques du rugby, il s’est investi dans une discipline sportive sans doute un peu moins …virile (quoique !). Il est en effet aussi coach de flag football américain pour des jeunes enfants, « C’est comme du football américain, sauf qu’ici on ne plaque pas On a une ceinture avec deux floches qui pendent sur les côtés et plutôt que de plaquer on tire sur la floche (?) de l’adversaire. Il y a des clubs partout, et même un championnat de Belgique, notre club est champion de Belgique et on a même des joueurs en équipe nationale. Je suis coach pour les U 16 des Charleroi Coal Miners (un Club qui a d’ailleurs obtenu le titre de champion de Belgique et a des représentants en équipe nationale), et je suis en train de passer un diplôme pour devenir formateur de coachs… »
 
Former, c’est sa déformation mais une chose est sûre, là comme ailleurs, il aime aller …au charbon !
 
Côté diététique puisque c’est aussi une de tes formations ?
« Euh, je suis très mauvais conseilleur en ce moment. Le 1er confinement a eu raison de mon poids au grand dam de mon diététicien qui me dit ‘C’est pas bien !’ Je lui réponds ‘Je sais que ce n’est pas bien’, il me dit ‘ça c’est déjà bien !’… J’ai donc choisi la règle de deux… je ne me ressers plus mais en fait le problème est que mon épouse adore cuisiner et qu’elle le fait divinement.
 
Et en plus elle est extraordinaire et compréhensive. J’ai de la chance parce qu’elle me laisse faire, elle comprend puisqu’elle est Lions … »
 
Les gens bons ne sont donc pas que virtuels !

Interview de Jacques Graux

Interview Jacques Graux 350

Interview de Jacques Graux : Viva for …Lions donc !

jacques grauxJacques Graux, administrateur CAP48-Viva for Life :  the right Lion at the right place

La campagne 2020 de Viva for Life vient de s’achever et confirme un bilan déjà très encourageant enregistré avec la collecte de fonds de CAP48 en octobre dernier ; 6.757.021 euros auxquels viennent de s’ajouter les 7.061.534 de Viva for Life. Deux chiffres-records qui attestent que solidarité et générosité ont été plus fortes que la crise sanitaire. Des résultats inespérés ? Non, car pour les opérateurs de ces actions, l’espoir est de toujours faire plus et mieux. Là aussi, d’année en année, les Lions se distinguent et prouvent que « Servir » n’est pas qu’un slogan. Et s’ils participent activement aux bons résultats de ces campagnes, ils sont aussi partenaires des deux organisations depuis 2004. Rencontre avec Jacques Graux, administrateur représentant les Lions Clubs belges francophones, responsable du partenariat Lions Cap48-Viva for Life pour le District D et de l’organisation des deux campagnes annuelles de récolte de fonds.

Jacques Graux, Louviérois, 72 ans, kiné de formation et de profession aujourd’hui … retraité est un membre toujours très actif du LC La Louvière Hainaut Centre dans lequel il est entré en 1990… Un homme d’abord, mais aussi et surtout un Lion qui a toujours pris à cœur la cause de la personne handicapée et/ou défavorisée mais qui ne se contente pas de verser son obole à l’occasion d’une récolte de fonds, il participe à son organisation.

CAP48 et Viva for Life sont au départ deux structures différentes, de l’extérieur, on a un peu de mal à s’y retrouver…

« CAP48 tire son origine d’un appel lancé en 1957 par Jean-Claude Mennessier, animateur radio de la RTBF, en faveur des personnes nécessiteuses.
Pour répondre à cet appel, les auditeurs devaient composer le numéro 48.81.00.  Dix ans plus tard, l’action de solidarité  s’est poursuivie, structurée en ASBL et a pris le nom d’ « Opération de solidarité 48.81.00 » qui reste le nom officiel de l’association. Au fil des ans, l’opération s’est dirigée principalement vers les personnes handicapées et ensuite aussi vers la personne précarisée, socialement parlant. Comme le nom original désignait un numéro de téléphone devenu obsolète, elle fut rebaptisée CAP48 en 2003 à l’occasion de l’année européenne de la personne handicapée.

Attachés à leur projet d’intégration des personnes handicapées commun à CAP48 et convaincus par l’importance des projets menés par l’association, les Lions de Wallonie et de Bruxelles ont voulu apporter leur soutien à l’opération. En 2004, les deux associations ont ainsi entamé leur collaboration. Le représentant des Lions à CAP48 était alors le Past Gouverneur Yves Rigo ».

 Jacques Graux s’est, naturellement, impliqué dans l’opération et est devenu le bras droit d’Yves au sein de CAP48.

« S’impliquant résolument, les Lions francophones et bruxellois ont estimé qu’ils pouvaient revendiquer une place d’administrateur au sein de l’ASBL ».

Yves Rigo étant à ce moment-là Gouverneur, proposition a été faite à Jacques de devenir le 1er administrateur Lions au CA de CAP48. Un mandat qu’il a exercé 3 ans avant, comme le prévoyait la convention, de passer la main à un représentant du District 112 C.
Depuis février dernier, Jacques est redevenu l’administrateur Lions de l’ASBL qui gère les opérations de CAP48 et de Viva for Life. Il est aussi le responsable de l’organisation de la campagne de vente de post-its au sein du District D. A lui, notamment, de désigner les responsables de régions pour s’occuper de la distribution et de la vente des post-its dans les Clubs participants.

« Ils sont de plus en plus nombreux … sauf cette année où, au vu du contexte, ils n’ont pu assumer pleinement et physiquement leur action. Il a fallu passer par des pharmacies et des commerces de proximité pour pouvoir vendre les post-its. L’an dernier, avec 185.000 euros, on a battu un record pour notre District. Ici, nous en sommes a un peu plus de 100.000 … moins bien sûr, mais étant donné les conditions sanitaires, les responsables de CAP48 ne s’attendaient pas à un tel résultat vu la difficulté d’implication des Clubs. Quoi qu’il en soit, le résultat global a été inespéré, tout comme celui de Viva for Life.

Cette année la récolte de fonds a dépassé les 14 millions d’euros. Malgré la conjoncture actuelle, on se rend compte que le Belge francophone a encore du cœur et sait toujours ouvrir son portefeuille pour des actions valables. Nous sommes donc enchantés de ce résultat. Il est très encourageant pour l’avenir et une chose est sûre, CAP48 et le Lions Clubs, c’est une belle histoire d’amour qui n’est pas prête de se terminer ».

Et Viva for Life ?

« C’est également une émanation de la RTBF, créée en 2013, qui a pour but de venir en aide aux jeunes enfants et aux familles vivant sous le seuil de pauvreté. En 2013, CAP48 s’est associée à la RTBF dans le cadre de Viva for Life pour l’organisation et la gestion des dons du grand public. CAP48 et Viva for Life sont réunies dans un seul et unique Conseil d’administration ».

Comment cela se passe ?

« En temps normal, les CA se tiennent 4 à 5 fois par an à la RTBF. Quels souvenirs en ai-je ? Que du bon ! C’est du bénévolat intégral pour des administrateurs qui sont des gens de qualité avec une ouverture d’esprit parfois fort différente de la mienne qui entraîne vers des horizons qu’on n’imagine pas parfois… Cette ouverture permet d’accepter les différences de points de vue, de culture ou même encore les différences physiques. Grâce à elle, le slogan de CAP48, « Ensemble, même si on est différent » (une phrase tirée d’une chanson de Pierre Rapsat) prend tout son sens. Cette ouverture permet, aussi, de se remettre en question, de s’adapter à l’autre pour mieux comprendre sa situation et l’aider à progresser vers un objectif commun, qu’il porte sur le handicap, sur l’aide à la jeunesse ou encore la lutte contre l’enfance en pauvreté.

Au Conseil d’administration, l’analyse de tous les projets, et ils sont nombreux, est un travail méticuleux, agréable, intéressant et très instructif. Il faut préciser que CAP48 ne finance jamais intégralement les dossiers acceptés car il est important que les porteurs du projet s’y investissent aussi. Il faut préciser que si des projets sont écartés, c’est souvent parce que les dossiers de demandes sont incomplets ou mal construits… A titre personnel, c’est toujours avec plaisir que je participe à ces CA et j’adapte toujours mes dates de vacances en fonction de ces conseils ou des campagnes CAP48 et VFL.

Viva for …Lions donc !

Jacques, notre ami Lion est donc, sans aucun doute, la bonne personne à la bonne place.   Les personnes handicapées et les institutions qui les prennent en charge sont depuis longtemps au nombre de ses préoccupations et, surtout, c’est un domaine qu’il connaît particulièrement bien puisqu’il est aussi le Président-fondateur du Castillon, un Service Résidentiel pour polyhandicapés situé à La Louvière.

« Depuis 20 ans, c’est une mission qui me tient à cœur. J’ai un peu tendance à dire que c’est mon enfant, ce qui fait sourire certains mais je le pense et j’en suis très fier parce qu’on est partis de pas grand-chose pour en faire une structure qui a, aujourd’hui, acquis ses lettres de noblesse. L’institution était créée sur papier en 1996 et a ouvert ses portes en 98.
Je suis rentré au Lions en 1990, au Club La Louvière Hainaut Centre, un Club qui avait, déjà, produit Gouverneur, Vice-gouverneur et membres de cabinet et où on ne rentrait que parce qu’on avait été choisi… C’était donc déjà pour moi un honneur de rentrer au Lions Clubs.     J’ai toujours eu mon franc-parler, je le garde toujours et c’est au sein du Club que je me suis fait repérer par le président de l’ASBL Le Piolet, qui gérait une école d’enseignement spécial et un IMP à La Louvière. Il m’a demandé si je ne voulais pas rentrer comme administrateur dans l’association et j’ai accepté et suis ensuite devenu administrateur-délégué. A cette époque, Willy Taminiaux, alors Ministre de l’Action sociale disait que les écoles d’enseignement spécial et les Instituts Médico-Pédagogiques faisaient un peu double emploi… C’était le cas du Piolet qui avait ces deux structures. Willy Taminiaux désirait supprimer les IMP ! Notre CA a pris les devants et on s’est dit qu’on allait le faire et puisqu’il manquait de centres de jours, on allait en créer un. Le personnel serait transféré de l’IMP au Centre de jour. Le CA m’a désigné comme président-fondateur du Castillon, du nom du bâtiment qui a accueilli et accueille toujours l’ASBL mais avec d’importants réaménagements, des rénovations et extensions…

Président du Castillon, j’ai quitté Le Piolet avec quelques administrateurs et j’ai fait rentrer au CA plusieurs amis Lions. L’ASBL Le Piolet qui était l’œuvre principale du LC La Louvière Hainaut Centre, a été rejointe par Le Castillon.

Le Castillon est désormais une institution qui regroupe quatre entités : un service résidentiel de nuit pour adultes polyhandicapés et/ou déficients mentaux, un Service d’Accueil de Jour pour Adultes, un Service d’Accueil Spécialisé pour Jeunes et un Service d’Aide à l’Intégration. Le Castillon occupe environ une cinquantaine de personnes dont certaines à temps partiel et accueille +/- 70 résidents.

Au Castillon il se passe toujours quelque chose de nouveau, c’est la raison pour laquelle nous nous battons en permanence pour obtenir des aides, des subventions. Depuis des années, nous avons obtenu la déductibilité fiscale pour les dons, ce qui est appréciable pour les donateurs et particulièrement cette année puisque « grâce » à la Covid,  cette immunisation fiscale est passée de 40 à 60%. Ce qui a aussi beaucoup favorisé les dons cette année à CAP48 et VFL. »

Grâce au Castillon, le Lions Club La Louvière Hainaut Centre a obtenu, deux fois, le prix de l’Œuvre Nationale.

Signalons pour terminer que Jacques, décidément toujours prêt à servir les bonnes causes est également administrateur du Fonds Saint-Alexis. Ce dernier a été créé pour venir en aide au Service de soins palliatifs de l’hôpital de Jolimont.  

J’ai répondu à cette demande car la plupart des campagnes contre le cancer sont toujours dirigées vers la recherche. Ici, on aide des personnes qui n’ont plus besoin de la recherche, qui ont besoin d’un certain confort, de sérénité pour terminer leur vie… Ajouter de la vie aux jours lorsqu’on ne peut ajouter de jour à la vie… me semble important. Tout cela nécessite aussi des moyens et il faut donc sensibiliser le public pour récolter des dons…

 « Ces différentes implications restent un plaisir où je continuerai à m’investir tant que je serai capable de le faire… ».

Merci Jacques pour CAP48, Viva for Life et tous leurs bénéficiaires, merci aussi pour ton engagement auprès de ces causes qui offrent au Lions Clubs la meilleure et la plus belle des visibilités !

Interview de Philippe Rossignol

Interviews Phil Rossignol 350

Le 15 mai prochain, à l’occasion de son AG 2.0 (version 2021), notre District procèdera à l’élection de ses représentants.
Jean-Paul a rencontré l’un des deux candidats au poste de 2nd Vice-Gouverneur, Philippe Rossignol, pour une interview.

Itinéraire un peu particulier que celui de Philippe Rossignol. Originaire du Borinage, c’est à Ixelles qu’il est né en octobre 1957 et habite désormais à La Hulpe.

Ton parcours ?
« C’est à Estinnes que j’ai fait mes premiers pas dans le Lionisme. C’est là que j’ai participé à la création du LC Estinnes-Quévy Voie Romaine dans lequel je suis toujours aujourd’hui. Comptable-fiscaliste de formation et de profession je comptais en effet bon nombre de clients et de relations professionnelles dans la région. De fil en aiguille, on m’a sensibilisé au Lionisme, j’ai adhéré et nous avons décidé de créer un club… La journée j’étais en clientèle, le soir, étant sur place je pouvais participer aux réunions, aux activités… Le virus, un bon celui-là, ne m’a jamais quitté ».

Bien que désormais domicilié à La Hulpe, il est resté fidèle à son club d’origine et voue toujours une grande sympathie pour la région de Centre qu’il juge chaleureuse et attachante.

En couple avec Véronique, sa famille compte huit enfants… et deux petits-enfants. « C’est pour cela que quand je parle de la Jeunesse, je crois que c’est un domaine que je connais bien… »

Membre-fondateur du club d’Estinnes, Philippe en a été le président à deux reprises, tout comme il a assuré deux fois la présidence de la Zone 61. « On m’a ensuite demandé de participer à la Commission Convention internationale et au Forum européen, ce qu’on appelait avant « la commission voyage ». Aujourd’hui et depuis deux ans j’en suis le président national… hélas dans un contexte très particulier puisqu’on a dû annuler la Convention de Singapour mais on a quand même pu s’occuper de Las Végas et Milan qui ont été une réussite. Cette année, tout a été annulé, comme le programme Youth Exchange mais on ne désespère pas pouvoir organiser le forum européen à Thessalonique début octobre ». 

Tes priorités, ambitions, projets ?
« Pour moi, le plus important, ce sont les clubs. Il faut que l’indépendance et l’autonomie des clubs soient privilégiées. Tout vient et doit venir des clubs. On ne construit pas une maison en commençant par le toit, on commence par les fondations. Il faut partir de la base, des clubs vers le sommet, c’est de là que les idées doivent partir. Il ne faut pas imposer du dessus. Les clubs, c’est la base et c’est une diversité incroyable. Chaque club est différent, il est composé de personnes différentes, dans des régions différentes. Il y a des clubs mixtes, des clubs féminins, des clubs Leos…

Deuxième priorité, pour moi, et on en parle depuis des années, c’est la Jeunesse. On va sortir de cette pandémie avec des problèmes supplémentaires pour les jeunes. Ils ont déjà pas mal de problèmes, on va ajouter à cela un décrochage scolaire important, des problèmes psychologiques, financiers aussi… Beaucoup de jeunes avaient des jobs d’étudiant ils n’en ont plus, quand on voit que des jeunes doivent s’adresser aux CPAS, aux restos du Cœur c’est interpellant et malheureux. La Jeunesse doit être une priorité pour le district, encore plus aujourd’hui qu’hier. Idem pour les programmes que l’on propose aux jeunes. Il faut les adapter, ne plus proposer les mêmes choses que l’on propose depuis 30 ou 40 ans. Il faut s’adapter à la jeunesse actuelle, connaître leurs codes, leur langage. Il faut donc aussi que l’on ait pour cela des personnes plus jeunes. Pour parler aux jeunes, il n’y a rien de tel que des jeunes, il faut des programmes plus en adéquation avec notre époque. C’est pour cela par exemple que je trouve que ce que fait Jef (l’actuel 1er Vice-Gouverneur : NDLR), avec les Petits vélos est absolument fabuleux. Pour moi, cela correspond vraiment à ce qui faut faire. J’ai aussi relevé dans l’interview de Jean-Pierre Doclot son intention de proposer quelque chose contre le harcèlement, c’est un phénomène très important, un réel problème actuellement pour beaucoup de jeunes.

Mes objectifs c’est aussi de créer une visibilité pour la jeunesse. Elle doit être notre vitrine mais une vitrine doit être attractive et adaptée au public visé. Je vois par exemple l’organisation de deux manifestations d’envergure. Quand j’étais à la Zone 61, j’avais proposé la réalisation d’un événement avec le DJ Martin Solveig au Lotto Mons Expo, justement pour attirer des jeunes. Le projet était sans doute un peu trop ambitieux pour la Zone, mais pour un District, pourquoi pas un événement d’envergure pour des jeunes, pour leur montrer qu’on n’est pas des vieux ringards qui passent leur temps au resto. C’est sans doute l’image qu’on a trop souvent…  Aller vers la jeunesse avec un évent qui la concerne, c’est l’idée, au niveau culturel mais aussi pourquoi pas au niveau sportif qui est sans doute à mon sens aussi trop négligé par rapport aux jeunes.

J’ai aussi dans l’idée de faire une ‘journée montgolfières’ pour les enfants défavorisés. On permettrait à deux enfants par Zone, soit 28 en tout, de pouvoir leur offrir un baptême en montgolfière, c’est aussi quelque chose qui apporterait une belle visibilité, qui montre qu’on va vers la jeunesse et les personnes défavorisées.

Enfin, concernant le programme Youth Exchange, j’ai 8 enfants, 7 sont partis avec YE, ils sont tous revenus satisfaits, ils ont eu des échanges, une ouverture sur le monde, c’est quelque chose d’exceptionnel qu’il faut poursuivre et amplifier… » 

Pourquoi voter pour toi ?
« Ceux qui me connaissent savent que je suis quelqu’un d’assez dynamique, qui va droit au but. Je fais passer les actes avant les mots, les discours de trois quart d’heures qui ne veulent rien dire, ce n’est pas pour moi. Une bonne réunion ça ne doit pas durer quatre heures. En 30 ou 45 minute on peut avoir d’excellentes réunions.

 Je sais ce que je veux faire mais je travaille en équipe. Il faut savoir déléguer. On ne peut tout faire tout seul et quand on veut tout faire tout seul on le fait mal. Au sein du District il y a pas mal de personnes qui ont des compétences, des complémentarités. Je veux aller chercher ces personnes et travailler avec elles mais je veux aussi utiliser les acquis et l’expérience des anciens gouverneurs que l’on utilise à mon sens pas suffisamment…

Idem pour les Lions guide certifiés, on fait des formations LGC mais on ne les emploie pas quand il y a des problèmes dans les clubs, ils ont la connaissance, l’expérience pour apporter leur aide, trouver des solutions, désamorcer les conflits, apaiser les choses… »

Bande

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Interview de Jean-Paul Forton

Interview Jp Forton Bis 350

Le 15 mai prochain, à l’occasion de son AG 2.0 (version 2021), notre District procèdera à l’élection de ses représentants.
Jean-Paul a rencontré l’un des deux candidats au poste de 2nd Vice-Gouverneur, Jean-Paul Forton, pour une interview.

Jean-Paul Forton : LC de Jambes.

 Né dans le Limbourg en février 1957, il est domicilié à Malonne depuis 1986. Epoux de Thérèse depuis 41 ans, ils sont les parents de trois garçons et grands-parents de 4 petits-enfants.

C’est en 1990 qu’il est devenu Lions, parrainé par deux amis aujourd’hui disparus, Jean-Claude Materne (des confitures du même nom…) et Jean-Marie Sevrin, deux des piliers du Lions club de Jambes qui partageaient aussi avec lui la passion du hockey sur gazon, sport que Jean-Paul pratique toujours… en catégorie « Gents » (pour Gentlemen).

Ton parcours ?
 » J’ai bourlingué dans le club en m’impliquant beaucoup au niveau administratif et caritatif. J’ai eu une première présidence assez rapide puisque j’ai assumé cette fonction pour la première fois en 93/94, j’ai ensuite été conseiller du Président, avant de redevenir Président en 2004/2005), j’ai fait plusieurs années de secrétariat et j’ai terminé l’an dernier une troisième présidence non pas pour m’imposer mais parce qu’il n’y avait pas de candidat… « 
Il a aussi été désigné président de la Zone 41 de 2006 à 2008.

Juriste de formation (il a fait partie de la première promo de licenciés en Droit de l’UCL après le déménagement de la faculté à Louvain-la Neuve) il a exercé en tant que juriste d’entreprise avant de se mettre à son compte comme conseiller en assurances et en placements. « Je serai retraité en juillet 2022 ce qui explique la raison pour laquelle je me présente à cette fonction de second Vice-Gouverneur, cela me permettra de disposer de tout mon temps et de toute mon énergie si je peux poursuivre jusqu’au gouvernorat. Cette candidature fait partie de la trame, de la suite logique de mon parcours.  J’aimerais pouvoir continuer à m’impliquer dans ce que je fais dans le District depuis de nombreuses années au niveau des actions Jeunesse pour le District et le Multidistrict, les Léo, les Jeunes ambassadeurs. J’ai aussi été jusqu’en juin de l’an dernier responsable du GST et depuis plus de vingt ans, je suis administrateur de l’ASBL Fonds Jacques Goor dont l’objectif est la collecte de fonds au profit de la recherche contre le cancer.  J’ai envie de poursuivre cette implication. J’ai été un des rouages de l’organisation pour les achats et la logistique  des produits réalisés en Chine et ailleurs dans le cadre des premières actions Covid l’an dernier sur les 4 provinces wallonnes. Une fois ces actions concrétisées, j’ai continué à faire partie de l’équipe ‘Et après’ qui réfléchit à ce qu’on appelle ‘l’Après Covid’. La question que nous nous posons, c’est est-ce que nous pouvons laisser les clubs vivre et suivre leur expérience à travers cette pandémie qui présente tant de difficultés dans la vie des clubs ou est-ce qu’on essaye, en fonction de certains thèmes de les revoir, de repositionner les clubs… C’est l’exercice auquel nous sommes attachés actuellement. On a développé 10 thèmes, 6 sont finalisés et les quatre derniers font l’objet de réunions complémentaires chaque lundi. L’objectif est d’aboutir à un plan avant l’AG 2.0. Jean-Pierre, notre Gouverneur, présentera ce rapport lors de l’AG 2.0.

Ce travail, cette implication qui est sans doute plus administrative pour le moment, j’aimerais le poursuivre et j’ai envie à un moment de pouvoir prendre en charge le leadership du District avec des équipes. J’ai une vision plus démocratique qu’autocratique, cela ne m’intéresse pas d’être le premier d’entre tous, ce qui m’intéresse c’est d’avoir une équipe autour et avec moi. Des gens sur lesquels je peux compter, auxquels je peux faire appel et qui peuvent maîtriser des choses mieux que moi pour pouvoir avancer de manière cohérente et conquérante ».

Tes priorités, ambitions, projets ?

Mon ambition première est de respecter les acquis et de me pencher sur des pistes qui répondront aux nouvelles attentes des personnes qui ne disposent pas des mêmes chances que les nôtres. Le social reste un fer de lance de notre devise et de notre engagement.

Quant à mes priorités ? Il y en a trois ! La première concerne la Jeunesse. J’aimerais mettre en place une action d’envergure en direction des jeunes du niveau écoles supérieures et universitaires. Je pense que ce pan de jeunes personnes est un peu laissé de côté. Ce serait bien d’avoir une action spécifique en leur direction ce qui leur permettrait d’ouvrir les yeux sur ce que nous sommes, sur ce que nous faisons et que nous pourrions faire ensemble.

La seconde concerne la Communication. Je pense que les actions, les réussites dans les clubs que l’on constate presque chaque semaine ne sont pas ou pas assez communiquées. On a besoin que le mot  » Lions  » passe à travers les médias, sur les réseaux sociaux et qu’il soit connu et reconnu comme porteur d’un message d’aide et de soutien aux personnes plus défavorisées. Il est important que cela soit su, il faut que les gens sachent réellement qui nous sommes. Cela se fait et se voit dans certaines grosses entreprises comme Viva for Life ou autres événements importants où on parle de nous mais c’est à mes yeux encore insuffisant, il faut faire plus et mieux !

La troisième priorité concerne … les moins jeunes. Dans les clubs, il y a les jeunes et … les moins jeunes et lors de mes réflexions de travail pour l’Après-Covid, j’ai toujours dit que j’avais l’impression que l’on avait oublié les Lions dans les clubs qui ont un certain âge. Des membres qui ne sont peut-être pas outillés comme d’autres le sont au niveau numérique… Il ne faut pas les oublier et j’aimerais réfléchir à l’organisation, non pas d’un « club de seniors » mais j’aimerais mener une réflexion dans le sens ou d’une manière ou d’une autre, on puisse les tenir au courant de ce qui se passe, par un coup de fil ou courrier et leur dire que avons pu compter sur eux, que nous voulons toujours compter sur eux et les tenir au courant de ce qui se passe aujourd’hui…

Pourquoi voter pour toi ?

Je pense que je suis résolument démocrate, je suis plus rassembleur que dictateur. J’ai besoin d’avoir autour de moi des gens qui vont m’influencer,  qui vont être corrects, ouverts, francs et jouer carte sur table et qui pourront me dire, si je prends à un moment donné la charge du District, « attention, là JP tu fais une petite erreur parce qu’il y a ceci ou cela qu’on aurait oublié… « . Dans ma vie professionnelle, quand je travaillais avec des sociétés et que je devais recruter, j’ai toujours cherché dans les CV des candidats en quoi, où et quand ils seraient meilleurs que moi. Je veux utiliser les qualités des Lions qui seront à mes côtés pour les mettre en avant. La mise en valeur des qualités de quelqu’un fait avancer le train et tous les wagons dans le même sens…

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Interview de Dorothée Kozlowski

Interview Dorothée 350

Un(e) Lion tout feu tout… femme

En ce mois de février 2021, notre District compte 2302 membres … majoritairement masculins. Sur 100 clubs, 69 sont «men only », 22 sont mixtes, 9 sont « women only ». Sur l’ensemble des effectifs on (ne) trouve (que) 332 femmes. Elles vous le diront,  la quantité ne fait pas nécessairement la qualité. Reste que ces dames sont bien présentes, bien actives et n’hésitent pas à s’investir tant dans leurs clubs qu’à d’autres niveaux.
Les Lions ont intronisé leur première présidente internationale (Gudrun Yngvadottir.) en 2018. Le District 112D a compté deux femmes Gouverneure : Corinne Bloemendal et Marie-Christine Jourdain. Depuis deux ans c’est Dorothée Kozlowski qui préside aux destinées de la zone 61. Elles ne sont pas, et de loin, les seules femmes à œuvrer dans les structures du Lions Club International.
La femme est-elle l’avenir du Lions club? Là n’est pas le débat. Pour Dorothée, le but des Lions, c’est de « servir » sans distinction de genre et/ou de sexe.

Tu es Lions, Lionne ou … Lioness ?
« Personnellement je dis que je suis « un Lions » car je n’apprécie pas l’écriture « genrée ». Si on a envie de faire preuve de féminisme, ce n’est pas au niveau de l’écriture qu’il faut avancer ! En 1975, un statut officiel a été attribué aux femmes, on les appelait les Lioness et elles formaient ce que l’on appelait des clubs « auxiliaires » ; il s’agissait surtout de femmes de Lions qui les constituaient. On est vraiment devenues Lions en 1987. Dans les statuts internationaux, aujourd’hui, tous les clubs sont mixtes  mais il appartient au club de faire le choix de s’ouvrir ou pas à la mixité : c’est un choix de club, cela ne doit pas s’imposer ».

Les femmes restent encore peu nombreuses, certaines voudraient une parité ?
« C’est un sujet abordé dans le programme « New Voices » du Lions Club International. Il est apparu en 2018-2019 pour permettre de mettre en lumière les femmes et d’arriver à une certaine parité. A titre personnel, je pense que c’est une erreur. La parité pour moi c’est quelque chose qui crée plus de dégâts qu’autres choses. Le combat, ce n’est pas comme cela que les femmes vont le gagner. Cela doit passer par l’éducation de base ; il faut changer les schèmes et les clichés … Ce n’est pas en obligeant à avoir un quota de femmes que les choses évolueront, au contraire peut-être. Dans d’autres domaines cela créée des catastrophes… »

Facile d’être femme Lions ?
« Je n’éprouve aucune difficulté car dans ma carrière professionnelle j’ai eu des situations très difficiles à vivre en tant que femme. Faire du Lionisme en tant que femme est plus facile, cela ne me pose aucun problème ; j’ai un bagage qui me permet de faire face à beaucoup de situations et j’ai une personnalité qui me permet d’évoluer dans plusieurs milieux et de pouvoir faire face à de nombreuses situations. C’est un bagage éducatif que je dois à mes parents, j’ai beaucoup travaillé, voyagé avec mes parents … cela m’a appris à être ouverte et à ne pas avoir peur de la différence ».

Tous les clubs sont en principes « mixtes » mais la plupart restent exclusivement masculins !
« Je pense qu’il n’est pas facile pour un club de passer à la mixité, ce qui arrive parfois pour permettre d’étoffer des effectifs, ou de sauver un club. Même pour un club créé autour de la mixité, c’est un défi important et une richesse incroyable. Mais c’est difficile car ce club doit trouver un équilibre subtil entre les positions des hommes et celles des femmes. Je crois que cela demande énormément de travail pour arriver à ce qu’il y ait cet équilibre, comme ce qu’on peut rencontrer quand un club se construit avec des générations différentes. Comme dans un club mixte, il est important de trouver cet équilibre et de passer du temps pour construire l’identité du club autour de la mixité. J’ai personnellement l’impression que parfois cette étape de construction d’identité mixte est un peu bâclée… et cela peut poser des problèmes parce qu’alors on peut vite tomber dans des oublis, ou les hommes peuvent parfois lâcher des blagues  déplacées ou se retrouver dans des positions où les femmes, pour caricaturer, sont systématiquement assignées à des postes de cuisine quand il y a une activité. Il est important de prendre conscience que les femmes sont des Lions à part entière, elles ont leur place et pas uniquement à la cuisine ou à la caisse à l’entrée …

Pour s’ouvrir à la mixité, il faut que le projet ait été mûrement réfléchi. Je crois que ce qui est plus intéressant c’est quand un club se crée autour de la mixité dès le départ et qu’il arrive à créer son identité mixte. Pour un club qui s’ouvre à la mixité, il y a énormément de travail mais je reste persuadée que c’est possible ».

Les clubs masculins ou féminins sont fort différents ?
« Il y a des similitudes. Le club reste un lieu de détente. Les femmes ont aussi des vies professionnelle et familiale assez prenantes et se retrouver entre elles, c’est aussi un moment de détente. Cela permet de sortir d’un milieu où il y a un  certain « train-train » et d’agir pour le bien de l’environnement proche. Il y a un dynamisme vraiment particulier au niveau des clubs féminins, on les voit bien bouger, mais à part cela je ne vois pas vraiment de différences. Les clubs masculins peuvent être aussi dynamiques et il y a des actions aussi belles dans les clubs féminins que dans les clubs masculins, après cela peut se distinguer par le type d’activités qu’on retrouve … Je n’ai rien contre les voitures, mais souvent dans les clubs masculins il y a des activités qui tournent autour de la bagnole, ancêtre, de sport, rallye, expositions, là on reste un peu dans les clichés et je trouve cela un peu dommage ».

Et dans les clubs féminins ?
« Des ventes de bonbons, de chocolats … (rire). Trêve de plaisanterie, il faut s’ouvrir à d’autres activités. Ce que je déplore c’est qu’on manque un peu d’imagination et d’innovation dans les clubs, on est parfois redondants dans le type d’activités qu’on propose. Dans mon club de Binche Alliance par exemple, Danielle Diwo a eu l’idée de faire une activité autour du chapeau. La tradition du chapeau à Binche se situe résolument au cœur du carnaval puisque les femmes de gilles portent des chapeaux qu’elles font réaliser en fonction du costume … Le club a mis en place un concours de chapeaux avec une exposition et un défilé, cela permet une petite élection pour le chapeau folklorique le plus élégant et cela attire beaucoup de monde. Cette année, c’est partie remise avec l’annulation du carnaval mais l’attente est là et on espère que l’an prochain on pourra recommencer … »

Le recrutement est-il facile chez les femmes ?
« Cela dépend de ce que l’on cherche ! L’erreur à ne pas commettre c’est de recruter pour recruter. Lorsque l’on invite une personne à faire partie du Lions, elle doit se rendre compte de la structure dans laquelle elle entre. Il y a une période d’acculturation qui est vraiment nécessaire parce qu’un club, ce n’est pas une bande de potes qui se réunissent deux fois par mois pour boire un coup. La convivialité est vraiment importante et le fait de boire un coup ensemble aussi mais avant tout, il y a un objectif, c’est « Servir». Donc ce n’est pas si facile que ça, il faut savoir identifier des gens qui veulent bien rentrer dans cette structure et qui veulent bien avoir pour principal objectif de « Servir ». »

Est-ce plus difficile chez les femmes ?
« Cela dépend de la tranche d’âge dans laquelle on essaye de recruter parce que la femme, jusque 40-45 ans a en général une famille, des enfants dont elle doit s’occuper… c’est plus difficile de recruter des femmes en-dessous de 40 ans par rapport à des hommes qui auraient sans doute plus de disponibilités. Dans notre club on a quand même pas mal de femmes qui sont entrées plus jeunes et dont l’âge aujourd’hui est entre 40 et 50. Mais c’est vrai, ce n’est pas facile de recruter plus jeune ».

Ces recrues avaient déjà un ancrage dans le Lionisme ?
« Pas du tout. Ce sont par exemple des personnes rencontrées dans une organisation dont je fais partie, l’association « Les Polonais du centre et leurs amis ». On organise des repas thématiques et on y a associé le Lions pour unir nos forces, avoir de la main-d’œuvre et on partage les bénéfices. C’est surtout là que nous avons pu découvrir des personnes qui avaient envie de travailler et qui voulaient s’investir. Le recrutement se fait aussi à travers nos activités, la visibilité des actions a un impact sur le recrutement ».

Ton parcours ?
« Née à Binche, j’ai vécu à Vellereille-les-Brayeux ; une vie à l’extérieur, dans la nature qui m’a donné le sens de l’effort. J’ai ensuite fait des études d’institutrice primaire, métier que j’ai accompli 8 ans à ce titre avant de partir à l’étranger, au Vietnam pendant deux ans, période pendant laquelle j’ai entamé des études universitaires puis je suis partie en Turquie. Là j’ai fait un Master par correspondance. J’ai ensuite travaillé en Egypte avant de revenir au pays pour obtenir un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en sciences de l’Education à l’Université de Mons. J’ai travaillé comme assistante de recherche à l’Université sur le thème de la Conduite du changement puis je suis retournée travailler pendant deux ans sur un projet inter-états Vietnam-Laos-Cambodge. Il y a dix ans, de retour au pays, je suis retournée à l’Université de Mons où j’ai été engagée comme conseillère en pédagogie universitaire. J’ai commencé en Polytech puis on a ouvert un service central où je travaille avec toutes les facultés. Mon travail, c’est de venir en appui aux enseignants, de donner des formations en pédagogie universitaire aux enseignants et de les accompagner quand il y a un souci dans les évaluations qu’ils reçoivent par les étudiants ».

Ton entrée et ton chemin de Lion ?
« J’avais rencontré ma marraine, Linda Vandevoorde, Lion elle aussi qui m’avait dit « viens, cela te plairait, ça sera sympa ». C’est vrai que j’ai toujours été quelqu’un d’engagé, c’est dans la famille, mon père a par exemple créé une école d’escrime à La Hestre, on a toujours donné beaucoup autour de nous pour fournir des choses à notre environnement proche. A mon retour du Vietnam, Linda m’a relancée et c’est comme cela que je suis rentrée au club de Binche Alliance en avril 2013. L’an dernier, on m’a demandé d’entrer au District et de m’occuper de la GLT, puisque mon métier c’est la Formation, j’avais des compétences à faire valoir dans ce domaine. Je suis également Présidente de Zone depuis deux ans.

Je n’ai jamais fait la démarche d’aller demander qu’on me confie des tâches, on est venu me demander si je voulais prendre des responsabilités. Cela m’intéressait pour ce que l’on fait et pas pour le fait de « monter sur le podium ». Le Lionisme ce n’est pas pour moi une occasion de briller ou de me mettre en avant, d’être vue et admirée. Mon objectif c’est « Servir » autant les Lions que ceux pour qui ils agissent ».

Et tant pis pour ceux ou celles qui ont un égo surdimensionné. Dorothée, championne de Belgique d’escrime (épée) a appris à parer, à riposter très vite et à l’image de Cyrano de Bergerac … à la fin de l’envoi elle touche.

Ton bilan, tes souhaits …
« Mon bilan est très positif ! Je me sens extrêmement bien dans mon club et j’ai hâte que les réunions reprennent en présentiel parce que mes amies me manquent. C’est aussi la richesse du Lions, c’est qu’on peut vraiment développer une amitié, pas uniquement une amitié « Lions, » une vraie amitié avec des personnes. J’aime beaucoup les actions que l’on mène dans mon club et le plaisir et la reconnaissance que l’on peut retirer lorsque l’on arrive à aider notre environnement ».

A la Zone 61 ?
« J’ai jusqu’à présent adoré ma mission dans la Zone, j’ai rencontré les clubs, tenté de créer des liens entre eux quand c’est possible. Ce que j’aime par-dessus tout dans le Lionisme, c’est la diversité. Les clubs sont souverains. Cette autonomie, elle leur est indispensable et j’y tiens plus que tout parce qu’elle permet aux clubs de se construire, de se reconstruire, de se réinventer, d’innover. Elle nous permet d’avoir devant nous une palette de diverses identités que l’on doit rencontrer. Pour le reste, on ne peut pas obliger les clubs à faire quoi que ce soit mais si affinité il y a, il peut y avoir des connexions entre clubs. Elles commencent à se mettre en place et je  pense qu’à l’avenir on va voir fleurir des actions communes, pas nécessairement entre les 9 clubs, faut pas faire la révolution … mais les choses évoluent. Pour le reste, les réunions sont conviviales, ça me plaît et je suis contente de voir que tous les clubs ou du moins la plupart participent en attendant le retour des réunions présentielles ».

Interview Jean-Pierre Doclot

Interview Gouverneur 2022 2023 350

La lutte contre la pauvreté, le don de soi et mettre le focus sur la Jeunesse

Malgré un problème de santé durant les vacances, Jean-Pierre Doclot, notre Gouverneur est bien au poste avec toute son équipe. Le cabinet du 112D (https://112dlions.be/cabinet_2021_2022/) est en place et l’agenda 2022/2023 n’a pas tardé et continue à se remplir.

« Le premier événement marquant c’était le 4 septembre avec la Rando moto de Cap 48 au WEX à Marche-en-Famenne, un événement auquel s’associent traditionnellement les Lions mais qui avait disparu des agendas pendant deux ans pour cause de crise sanitaire. L’événement a connu un beau succès et nos représentants étaient en nombre sur place en compagnie des équipes du District C qui participaient à l’organisation ».

Fin septembre, c’est à La Louvière qu’il participait à une réunion du LC Val de Centre, la première d’une tournée des 94 clubs qui lui tient à cœur. Mais vu la crise énergétique et le prix des carburants, Jean-Pierre préfère regrouper les clubs par deux ou par trois pour ses visites. L’occasion peut-être de créer des synergies, de les amener à mieux se connaître, à échanger et à collaborer. Mais si les clubs veulent malgré tout me rencontrer seul, je suis dispo… »

Echanger, communiquer, mieux se connaître

« Dans le même ordre d’idée, lors de son mandat, mon prédécesseur organisait ce qu’il appelait un cabinet décentralisé… j’ai changé la formule et le terme, je parle plutôt de réunions de régions. Ce n’est donc pas ici une réunion de cabinet mais bien une soirée de brainstorming, une table ronde entre la gouvernance, les directeurs (directrices) de commissions du district et tous les membres des clubs de la région. Le but n’est pas de faire une réunion traditionnelle mais bien de laisser la parole à qui veut la prendre, échanger des expériences inédites ou innovantes et de répondre à toutes les questions. C’est une réunion à bâtons rompus de 18h30 à 21h30, ce ne sera pas une grand-messe, il n’y aura pas non plus un grand dîner. L’objectif est de rapprocher le District des clubs et faire en sorte que les clubs apprennent à mieux se connaître. J’ai pensé organiser quatre réunions de ce type sur l’année avec la complicité des présidents de régions ».

Clubs, membres, comment se porte le District ?
« Même si je reste optimiste, Il ne faut pas se voiler la face, nous vivons une crise énergétique sans précédent et les Lions se déplacent de moins en moins et choisissent parfois de ne pas assister à toutes les réunions de leur club ou aux formations proposées. Il y a eu des démissions mais leur nombre s’est fortement réduit ; on a stoppé la décrue et je me réjouis de voir de plus en plus régulièrement de nouvelles intronisations partout dans les zones. C’est une excellente chose. Actuellement le district ne perd pas de membres et n’en gagne pas, c’est le statut quo par rapport à l’année dernière à la même époque.

Dans le cadre de la Global Membership approach (GMA), qui est précisément le thème 2022-2023 de notre président international, Brian Sheehan, une étude a été menée sur les raisons des démissions des membres. Au 112D on a constaté que 15 à 20% des lions quittaient le mouvement entre 3 et 5 ans d’ancienneté. Il était bon de savoir pourquoi, Olivier Gandon à la Commission des Effectifs a étudié le phénomène et s’est posé plusieurs questions : Les jeunes ont-ils été intégrés, font-ils partie d’une Commission, s’occupe-t-on d’eux ? On a voulu vraiment avoir une réflexion de fond à ce sujet et une enquête a été réalisée : elle met en avant différents thèmes qui justifient les désaffiliations. Parmi ceux-ci : une salle de réunion inadaptée ; une ambiance tendue ou négative ; pas ou peu de liberté d’expression ; dîners trop chers et/ou trop nombreux ; événement non-adapté aux membres ; œuvre non-motivante ; pas de projet fédérateur ; réunion trop longue, ennuyeuse, répétitive… ». Aux clubs et aux équipes en place à se remettre en question si nécessaire. Olivier est à leur disposition.

Quel sont les gros chantiers de ton mandat ?

« La pauvreté et une attention toute particulière à la jeunesse.

On va développer au D112 le projet LISA (Lions International Student assist) qui est déjà bien connu dans le nord du pays. Il s’agit d’aider des jeunes qui ont des difficultés financières pour mener leurs études. Le principe est que dans un club on trouve un membre qui deviendrait le mentor d’un jeune issu d’un milieu défavorisé qui veut faire des études supérieures ou universitaires. Ce membre l’aiderait dans le suivi de ses études mais pas nécessairement financièrement. Le but est de sortir ce jeune de la pauvreté et de tirer la famille vers le haut ». On peut trouver plus de détails sur le site https://www.lions.be/fr/video-lisa-projet-pilote-icon-2021-2/ .

« Second chantier : le cyber-harcèlement et le harcèlement scolaire. Une commission a été créée pour cela. Je suis père et grand-père et très concerné par cette question ».

« Le troisième chantier : développer le projet SIS (Sail In Solidarity) : le but est d’organiser des excursions à la côte en y associant une finalité sociale. Un membre du club Tournai Childéric, avec des bénévoles et d’anciens ingénieurs en construction navale ont construit un voilier de 12 mètres. Une ASBL a été créée et accueille gratuitement 5 jeunes pour une croisière en mer du nord. L’objectif est de leur apprendre l’importance de l’esprit d’équipe et leur (re)donner confiance eux. Un club peut participer en conduisant 5 jeunes et plus à la côte ».

Plus d’infos sur : https://www.sailinsolidarity.org/

« Un Quatrième est en chantier avec la canne électronique « Rango » destinée aux malvoyants. J’aurai l’occasion d’y revenir ».

Chaque année, le gouverneur profite de ses visites aux clubs pour collecter des fonds afin de soutenir les associations qu’il souhaite mettre en lumière. Quelles sont les œuvres que tu soutiens ?

« Cette année, j’ai choisi plus particulièrement l’internat Don Bosco de Blandain qui est un internat pour garçons issus de milieux défavorisés. C’est un espace créé pour permettre à tous les enfants de grandir, d’apprendre et de créer chaque jour grâce à une approche pédagogique unique et à un personnel véritablement passionné.

Je désire également soutenir « Une étoile qui danse », une association d’accompagnement psychosocial pour les enfants atteints d’un cancer et leur famille.

Il y a également « L’île en soi », une maison d’accueil chaleureuse pour les personnes adultes atteintes de toutes formes de cancers.

Enfin, il y a le Fonds jacques Goor qui finance une partie de la recherche contre le cancer de l’Institut De Duve.

Le thème de mon mandat c’est ’le don de soi’

Le fundraising est important, sans argent, pas de projet mais aller rendre visite à nos œuvres, inviter les gens à un souper ou aller les aider quand ils ont des organisations, ou ne serait-ce que leur prodiguer des conseils c’est fort important. Et donc cette année, l’opération win win est basée sur ce thème.

Depuis septembre j’ai déjà pu visiter diverses institutions : Le centre de jour Jean Tewis à Geer, club de Waremme, l’internat Bon bosco à Blandain, club de Tournai Childéric, Le gai Logis à Ecaussinnes, Club de la Louvière Ecaussinnes Val de Centre. D’autres sont déjà planifiés.

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Au sein des Clubs du District 112D, Jean-Pierre Doclot n’est pas un inconnu. Et pour cause, depuis de très nombreuses années, notre actuel second Vice-Gouverneur a pris à cœur de guider les « Officiels » des Clubs, de leur enseigner toutes les règles et ficelles de leur fonction mais aussi de les former aux nouvelles techniques de communication, au bon usage de réseaux sociaux parfois méprisés, mais au potentiel souvent méconnu.

A l’aube de ses 68 printemps, pour Jean-Pierre, membre–fondateur du LC Tournai Childéric, la formation, c’est une …seconde nature. Depuis toujours et plus que jamais. Développer les compétences d’autrui, partager l’expérience permet autant de préserver les fondements du Lionisme que de préparer son devenir, même et surtout dans ce contexte difficile de crise sanitaire, sociale et économique.

Dans ton Club, Tournai Childéric, comment ça se passe ?
« Je suis assez content. Quand on a pris connaissance de la pandémie et de ses conséquences il y a un an, ça été un peu l’état de choc.  Tournai Childéric est un Club où amitié et convivialité sont importants ; le temps de se rendre compte que cela allait durer, le temps de prendre la mesure des événements, ça a été un peu le vide, puis assez rapidement on a mis en place la visioconférence. Il a fallu expliquer à pas mal de gens comment cela fonctionnait mais depuis, je dois l’avouer, cela va bien. On a repris des actions sur le terrain, des opérations sociales, comme celle dans le cadre de la traditionnelle journée du Lapin perdu à Tournai, on a offert des repas complets à plusieurs homes. Chez nous donc tout va bien, nous faisons des réunions sur Zoom, nous avons régulièrement des contacts entre nous via WhatsApp mais il faut le dire, certains sont et restent résolument hostiles à l’informatique, à Zoom et malheureusement ne participent pas… un phénomène qu’on doit retrouver dans beaucoup de Clubs… »

Depuis quelques années, au sein du District, ton dada c’est la formation, comment en es-tu arrivé là ?
« Cadre dans une grande banque, j’ai été amené régulièrement à prendre la parole et à donner des formations et cela me plaisait. Avant de rentrer au Lions j’étais aussi responsable au sein de la Jeune Chambre Economique et j’avais également déjà en charge des programmes de formation. J’ai toujours été passionné par cette activité car je crois que c’est le moyen idéal de rencontrer beaucoup de gens. Former c’est aussi apprendre et lors de ces rencontres, de ces échanges, j’apprends aussi énormément, c’est très enrichissant »

Les formations, elles ont aussi beaucoup évolué !
« Au départ quand j’étais à la tête de la cellule « Formation » au District, il y avait toutes les formations classiques pour permettre aux membres de remplir efficacement et correctement leurs fonctions au sein de leur Club ou dans les Zones. En tant que coordinateur, j’ai rassemblé tous les formateurs qu’il y a avait au sein du District et chacun selon sa spécialité animait des formations.

Il y  a trois  ans,  comme  j’ai toujours  adoré les  nouvelles  technologies  et  que  j’étais un peu « geek », je me suis intéressé à l’informatique. J’avoue qu’au début je ne connaissais pas grand-chose aux sites Web ou à Facebook, mais je me suis dit qu’étant à la formation, il fallait aussi savoir maîtriser ces outils indispensables tant pour la formation que pour l’information et donc la communication. Avec Gaëtan Claeys, féru d’informatique, nous avons décidé de mettre en place une formation Facebook. Au départ, je dois dire qu’au niveau du District, ce n’était pas la joie ; beaucoup de gens disaient que les réseaux sociaux ne servaient à rien… Mais ce n’était pas notre avis ; on a persévéré et 3 ans plus tard plus de 700 membres ont suivi cette formation. Il y avait donc une vraie demande, un réel besoin. Pour l’utilisation du Web aussi ! Qui aurait dit, il y a un an que 60 à 70% des membres auraient fait des réunions via zoom ? Au début on se tâtait un peu mais quand il a bien fallu constater qu’il n’y avait pas d’autre moyen, beaucoup s’y sont mis… ».

Et dans les Clubs les formations portent leurs fruits ?
« Je suis très heureusement surpris par tout ce que je vois. Etant un inconditionnel de Facebook, je me suis abonné à plein de pages de Clubs, à beaucoup d’amis Lions et je suis étonné du nombre de Lions qui sont sur ce réseau social. Quoi qu’on pense de Facebook, l’important c’est d’y partager des infos des membres sur les Clubs et leurs activités. Sur le site du District, dans la page des Clubs on peut voir aussi qu’il y a une grande évolution, beaucoup de Clubs signalent qu’ils ont une page, un site ; cela nous apporte une belle visibilité. C’est donc important de savoir gérer ce type de communication et cette année, Raphaël Lanza a mis sur pied une formation de Webmaster tant pour les Zones que pour les Clubs et de plus en plus de Clubs sont conscients de l’importance de cette communication. C’est bien d’être au cœur du social, de sa ville mais c’est important de le faire savoir pour que d’autres personnes, en difficulté ou pas, puissent faire appel à nous ».

Et pour les retardataires ou réfractaires ?
« C’est un grand débat ! Il est difficile de convaincre les réfractaires qui ont leurs motivations qu’il faut respecter. Le virtuel ne plaît pas à tout le monde mais il faut bien comprendre que si on ne revient pas à du présentiel je crois que nous risquons de perdre une partie de nos membres, non pas parce qu’ils ne savent pas le faire mais parce que par principe ils ne veulent pas faire du Lionisme simplement virtuel. La visio c’est bien gentil mais on ne peut pas boire une bonne pinte entre copains, on ne peut pas parler au break, on ne peut avoir de conversation entre quatre yeux ; la convivialité n’est plus là et l’expression de l’amitié qui nous unit et qui pour moi n’est pas un vain mot, on ne l’a pas et on ne l’aura jamais à travers un écran. Quelle solution ? A part leur téléphoner, tenter de leur donner goût, de leur montrer des choses positives… Il faut faire avec.

Je ne m’occupe plus des formations au niveau du District, maintenant c’est Martine Lejuste qui en a la charge avec l’aide de Dorothée Kozlowski mais bien sûr, on va continuer ces formations Web, FB et Zoom… C’est indispensable. Combien de fois dois-je constater dans des réunions de Clubs ou de Zone qu’on perd du temps parce que l’animateur ne sait pas partager son écran, cherche à remettre le son ou l’image… Il y en a qui arrivent en retard, qui se déconnectent en cours de réunion. Il faut remettre tout cela sur la table et expliquer qu’il y a aussi là des règles de base plus strictes qu’en présentiel. La cellule de Formation met notamment cela en place et j’en veux pour preuve la nouvelle capsule qui vient d’être postée par Martine et qui est destinée aux nouveaux membres. Comme on ne sait pas faire de formations d’accueil pour eux, il y aura des modules sympas et conviviaux sur YouTube. Un premier module détaille l’histoire de notre mouvement… ».

Tes souhaits de futur 1er Vice-Gouverneur ?
« Il y a quelque chose que je voudrais pouvoir refaire très vite, c’est peut-être un vœu pieux mais c’est de pouvoir refaire du présentiel… Il y a peut-être des membres qui aimeraient rejoindre l’équipe mais qui n’ont pas l’occasion d’en parler. Donc mon objectif c’est de continuer, comme je l’ai fait dans le passé, de sillonner les 14 Zones et essayer de réunir auprès de moi une équipe comme mes prédécesseurs l’ont fait pour essayer de mettre en place différents thèmes que j’ai en tête. ».

Lesquels ?
« La gestion des nouvelles recrues. Dans certains Clubs doyens, il y a …des anciens, des membres d’expériences qui sont toujours très actifs. On recrute des plus jeunes pour tenter d’aplanir la pyramide des âges. Le problème est que parfois des jeunes Lions se sentent un peu dépaysés par la différence d’âge ou démotivés par le fait que lorsqu’ ils émettent une idée elle n’est pas toujours bien reçue. C’est dommage car je suis persuadé qu’il y a des idées nouvelles, originales et parfois extraordinaires venant des nouveaux venus. Il faut leur laisser l’occasion de s’exprimer et de concrétiser leur projet. Il faut leur laisser très vite l’occasion d’animer une commission ou même carrément les intégrer au comité dans un poste où ils seront ou pourront se montrer utiles. Pour cela, il faut que les plus anciens que nous sommes aient la capacité d’écouter et de laisser les commandes aux nouveaux membres.

Le second, «au niveau du recrutement ». Dans beaucoup de Clubs, on parle de recruter depuis des années mais pour moi, recruter ne doit pas être une finalité en soi. On oublie sans doute un peu trop souvent que le cœur de notre mouvement c’est le social. Recruter on sait le faire car je constate que chaque année on a 80 à 100 nouveaux membres… mais malheureusement nous en perdons autant. Globalement les effectifs du District semblent se stabiliser à environ 2300 membres. Je crois donc qu’il faut mettre plus l’accent sur le social. Beaucoup de Clubs le font déjà sans doute mais ils ne le font pas suffisamment savoir… Nous devons faire du recrutement en donnant l’exemple, faire savoir les actions sociales que nous menons.

Autre thème important : la communication ; elle est essentielle tant dans les Clubs que dans les Zones ou le District et entre toutes ces structures. Au niveau des Zones par exemple, je souhaite que tous les Clubs échangent, communiquent, se rendent visite et pourquoi pas, quand ils sont d’accord de le faire, puissent se fédérer et mener une action de Zone. Il n’y a rien de plus formatif que d’aller voir ce qui se fait ailleurs. Idem pour le District, trop peu de gens savent ce qu’il fait, trop peu à mon sens vont sur le site 112D comme trop de Présidents oublient de communiquer au District leurs infos, sur leurs œuvres ou activités… La communication, c’est essentiel tant horizontalement que verticalement.

Enfin, et ce n’est pas des moindres, j’ai mis sur ses fondations une nouvelle commission « Lutter contre le harcèlement chez les jeunes ». Une jeune membre va développer ce thème et d’ici quelques temps je proposerai cette commission au district. Elle y aura sa place au sein de la commission « Jeunesse ».

Le  mot de la fin ?
« J’aime travailler sérieusement mais sans me prendre au sérieux ; j’aime m’entourer de gens passionnés comme moi par le Lionisme et qui savent vraiment ce que signifie « We Serve ». Je suis un homme de terrain et pour moi, seule l’action transforme la parole en  réalité ».

Interview de Frédéric Ruelle

Interview Fredéric Ruelle 350

L’avenir c’est la Jeunesse et il se prépare aujourd’hui.

Frédéric Ruelle, 55 ans est membre du LC de Waremme qu’il a intégré en 2008. Son parcours l’a amené à assumer la présidence de son Club et ensuite celle de la Zone 12. Il est aujourd’hui le responsable de la Commission Jeunesse au sein du District.

Son rôle ? Coordonner et assurer un relais entre le District, les Présidents de Zone et les responsables des différentes Commissions qui veillent à la concrétisation des actions (Youth Camps Exchange, Affiches de la Paix, Concours Musical National, Leo Clubs, Programme Quest, Tournoi d’éloquence et Young Ambassador Award) mises en œuvre par le Lions en faveur de la Jeunesse.
Malgré son engagement, comme nous tous, il doit bien constater que la crise sanitaire a quelque peu freiné ses ambitions et bouleversé ses projets, mais il ne baisse pas les bras et reste confiant en l’avenir. Et justement, l’avenir, c’est la Jeunesse et c’est aujourd’hui qu’il se prépare, avec les jeunes, avec ou sans Covid.

A ce jour, où en sont toutes ces Commissions « Jeunesse » que tu chapeautes ?

« Cette année risque bien d’être une année blanche… Les activités et objectifs de l’ensemble des « Commissions Jeunesse » sont évidemment perturbés par la crise sanitaire que nous vivons depuis maintenant presque un an. Le monde de la jeunesse montre une grande détresse s’exprimant par de nombreux appels à l’aide mais cette année est compliquée et la généralisation des contacts virtuels ne facilite pas les choses. Les jeunes et ceux qui les encadrent sont impactés de plein fouet par cette crise. La première réaction des enseignants, de cet encadrement face à nos sollicitations, c’est de nous dire « nous avons déjà beaucoup de difficultés pour sauver l’essentiel, nos priorités, qui sont de donner une formation aux jeunes pour leur permettre de progresser. Toute demande extérieure est pénible pour nous. Ce n’est pas que nous ne sommes pas intéressés mais c’est que nous n’avons pas le temps matériel… ».  Mais il ne faut pas baisser les bras, si cette année risque d’être pénible pour nous, notre investissement sera porteur pour l’avenir. Chaque responsable de Commission en est convaincu et continue avec enthousiasme son investissement pour cette noble cause, pour aujourd’hui, mais encore plus pour demain ».

Certains projets sont annulés, d’autres en stand-by, mais certains pourraient quand même se mettre se concrétiser ?

« Oui mais pas tous. L’échange des jeunes, la Commission de Georges Loix,  a pour but d’aider les jeunes à partir à l’étranger, de les mettre en contact avec d’autres Lions à l’étranger et faire des échanges. Avec la fermeture des frontières, les interdictions de voyage et les risques sanitaires, les candidats se sont désistés et les familles d’accueil ont des difficultés à recevoir. On avait deux candidats pour le 112D mais dans les autres districts c’est pareil et on risque donc une annulation pour cette année. Une décision sera prise très prochainement.

Par contre, le concours « Affiches de la Paix » placé sous la responsabilité de Luciana Di Bartolomeo, c’est un projet que l’on peut faire puisqu’on parle ici d’écoles primaires et qu’elles sont moins impactées que les autres. Les écoles restent ouvertes, les élèves sont présents et il n’y a pas d’intervention extérieure. Participer aux Affiches de la Paix, c’est faire, pour un enfant de 11 à 13 ans un dessin concernant la valeur de la Paix. Le Club qui initie le projet sélectionne 6 affiches dans les écoles, académies, associations de jeunesse, ateliers de jeunesse, enseignement spécialisé participants et les envoie à Luciana pour le 30 avril. Le sujet international c’est « tous ensemble pour la Paix ». Les Clubs qui auraient des contacts avec les écoles peuvent les activer et on peut faire une sélection à distance puisque les dessins peuvent être adressés par courrier ou envoyés de manière électronique. Ce projet, on insiste, on peut le faire. Rappelons qu’il y a un concours et un lauréat du 112D mais il participe à une sélection nationale. Et il est important que chaque District soit représenté…

Pour le Concours Musical National, c’est Brigitte Dupuis qui gère. Nous pensons là aussi qu’il est possible de faire quelque chose cette année puisqu’il s’agit de deux instruments, le marimba et le vibraphone, que l’on peut jouer seul, et la finale est en un jour. Elle s’est déroulée en mars l’an dernier et nous étions déjà en confinement mais cela a bien fonctionné. Il y a pour l’instant trois candidats inscrits au niveau national mais aucun du District D. Appel est donc fait dans les conservatoires. Le rendez-vous est fixé au 20 mars.

Les Leo Clubs, c’est la Commission dirigée par Marc Moriau. Ici, pas de concours, d’inscription mais simplement notre volonté d’inciter et d’aider des Leo Clubs à se former et, quand ils sont formés, à les parrainer. L’objectif bien sûr est d’avoir un vivier de futur Lions. Puisque nous avons des difficultés de recrutement, un des moyens d’avoir des successeurs c’est d’aller les chercher chez les jeunes, pas en les plaçant dans nos certitudes et nos habitudes mais des jeunes en leur laissant créer le Lions de demain. Les jeunes ont d’autres habitudes un autre mode de vie, de communication. Une réunion autour d’un bon repas cela ne les intéresse peut-être pas pour l’instant mais cela peut être des futurs Lions car ils ont des valeurs, et ce sont ces valeurs qui nous relient, peu importe la manière dont ils les expriment ou la technologie qu’ils utilisent. Le but de cette Commission c’est vraiment d’aider les Leo Clubs à fonctionner. Il y en a quatre aujourd’hui, Verviers Vesdre, Mouscron, Charleroi et Tournai qui sont bien actifs, ils ont fait des choses durant cette crise sanitaire. L’objectif de Marc est de les valoriser, de les aider et de susciter la naissance de nouveaux Clubs Leo. Là aussi c’est un processus continu mais il peut se poursuivre malgré le contexte.

Autre Commission, c’est le programme Quest chapeauté par Pierre Bracaval. C’est un projet surtout supporté au Multidistrict national. Les Lions essayent d’être un appui pour les jeunes en difficulté, des jeunes face aux assuétudes aux addictions. L’idée est de trouver des Lions qui ont des compétences dans ces matières pour qu’ils développent des outils pour aider le jeune directement ou via ses encadrants. C’est un projet qui n’est peut-être pas suffisamment connu dans les Clubs. Le rôle des Lions de développer ces outils pour le monde des enseignants et des éducateurs est-il suffisamment perçu ? C’est une question qui reste posée. Mais cet objectif de participer via la Croix Rouge ou des pouvoirs organisateurs fonctionne moins bien cette année. Au vu de l’impossibilité d’organiser des réunions présentielles, ça ne bouge pas beaucoup pour le moment mais Pierre reste très investi dans le projet.

Autre Commission, celle du Tournoi d’éloquence, historiquement  c’est le LC de Spa qui l’a mis en place et qui a été le plus loin dans ce concept de mettre en place un concours au nom du Lions avec les écoles. Ils avaient développé un outil assez fabuleux pour le faire de façon efficace et structurée avec un processus de suivi, des fiches détaillées sur les participants, la manière de coter… C’était vraiment du sérieux. Luc Beco, en charge de cette Commission, avait développé ces outils et on espérait vraiment les structurer dans tout le District cette année, faire faire les premières épreuves de présélection par les Clubs. On aurait ensuite réalisé une demi-finale au niveau des bassins puis chaque bassin participant aurait envoyé ses lauréats dans une finale à Spa. L’objectif était vraiment de faire un projet visible et structuré pour le Lions. La finale de Spa devait être vraiment une image de marque du 112D surtout que  le finaliste, il y avait déjà des accords en ce sens, pouvait aller se mesurer ensuite à des finalistes du nord de la France. Vu le contexte, c’est tombé à l’eau, les élèves de 5e et 6e secondaire étant fortement impactés par les dispositions prises dans le monde enseignant dans le cadre de la crise sanitaire. Donc ça a été annulé… Sauf que le club de La Louvière Hainaut-Centre a décidé de continuer son tournoi local et va le réaliser de manière virtuelle. Cela ne s’inscrit pas dans le projet coordonné, mais je suis quelqu’un de positif, je vais prendre mon sac à dos de coordinateur, et vais voir ce qu’il en est à La Louvière. C’est peut-être  chouette aussi de faire des sélections en virtuel. Je suis intéressé d’aller voir comment cela se passe, ce que ça donne… On ne peut pas se passer des contacts réels mais le virtuel peut aider. Il y a des Lions qui n’ont pas la disponibilité de participer physiquement à des réunions, des soirées, cela prend un temps, de l’énergie, cela coûte aussi… En virtuel, on peut faire les choses plus rapidement aussi efficacement. Donc faire du virtuel cela pourrait aider des Clubs de faire quand même des présélections. Je prends bonne note de la volonté de Luc d’annuler mais si des Clubs veulent malgré tout faire des choses localement il faut qu’ils comprennent que ce n’est pas dans l’idée générale de faire une grande finale avec l’ensemble des Clubs du 112D.  C’est la preuve qu’il y a parfois une différence entre ceux, au District par exemple qui ont une vision plus « horizontale » et les Clubs locaux qui ont leurs compétences, leurs organisations, leurs priorités. Ces Commissions « horizontales », il faut les manier avec diplomatie…

Reste le Young Ambassador Award. Là, l’objectif est de mettre en valeur des jeunes entre 15 et 19 ans qui ont fait quelque chose de particulier, une action qui n’est pas ponctuelle, dans l’esprit Lions de « nous servons », de les mettre en valeur, de les récompenser et donc de les encourager. C’est Thierry Levaque qui gère cette Commission et on a là aussi quelques problèmes avec les contacts : comment aller chercher les jeunes, les rencontrer, c’est la difficulté, surtout là encore avec les dispositions sanitaires prises dans les écoles. Reste qu’au niveau du Multidistrict il y a quand même deux candidatures mais aucune au 112D. Sur le site 112D, il y a toutes les explications et un formulaire à remplir, c’est simple… mais ce qui est compliqué c’est de trouver ce jeune ou ce groupe de jeunes. Il nous paraît encore possible de faire cette opération mais la date de clôture des inscriptions est le 1er mars ».

Tes souhaits pour cette fin d’exercice ?

 « Que l’on garde la conviction et l’engagement d’entourer de motiver notre jeunesse, c’est essentiel ! Nous passons un moment très difficile et le fait que je mette « annulé » ou « reporté » pour des actions ce n’est pas du tout un signal pour dire « tant pis on ne fera plus rien ». Il vaut mieux se dire  on se met en veille mais il faut garder les pieds sur terre et surtout préparer demain. C’est ce qu’on essaye de faire au niveau du District, on a fait des fiches pour définir les objectifs, on essaye de se réunir, de garder le lien et la motivation car nous sommes convaincus que la Jeunesse c’est notre avenir. Le monde de demain sera différent mais on doit transmettre nos valeurs ».

 

Interview de Joseph D’Huyvetter

Interview Jef Pdg Bis

District 112D : Une année bien remplie et un bilan positif pour notre Gouverneur

« Dommage qu’il n’y ait pas 500 jours dans une année ! »

Une pandémie, des inondations, une guerre… pas de doute le mandat de notre Gouverneur a été particulièrement bousculé ! Mais avec son équipe, Joseph d’Huyvetter a su relever tous les défis qui se sont imposés ; tout en concrétisant son « opération vélo », une initiative personnelle qui a dépassé tous ses souhaits. Jef s’apprête maintenant à passer la main à Jean-Pierre Doclot, son successeur, heureux du travail accompli tant avec son cabinet qu’avec ses homologues du D112. Un regret quand même… que l’année ne compte que 365 jours…

                Le moins que l’on puisse écrire, c’est que Jef a été mis au feu, ou plutôt à l’eau, très rapidement et ses débuts de Gouverneur n’ont pas débuté pas sous les meilleurs auspices. 

                « Il y a un an j’assistais à la Convention de Jean-Pierre Mouton, mon prédécesseur… par visio-conférence. Pour cause de Covid mais j’étais en plus dans l’incapacité de me déplacer pour raisons de santé. A peine nommé, je me suis dit que j’allais commencer cette année tout doucement. Vu le contexte de la pandémie, il n’était pas facile de constituer un cabinet. Lier des contacts par téléphone et sur base du Directory, ce n’est pas évident mais on y est arrivé. Je me suis dit, ‘allez, le 1er septembre on commence’, mais alors que nos voisins français célébraient leur fête nationale, nous on a eu droit à une drache nationale et la moitié de notre District s’est retrouvé avec les pieds dans l’eau… » Les pieds et malheureusement pas seulement.

 « Une quarantaine de clubs ont été impactés d’une manière souvent catastrophique. On sortait à peine d’une période Covid difficile dans laquelle les Lions se sont beaucoup investis… on arrivait à la fin des distributions de masques. Je tiens d’ailleurs à rappeler que le Lions est la première organisation en Belgique qui a eu la possibilité d’importer des masques de Chine… Au niveau du Multidistrict, on a distribué pour près d’un million d’euros de masques et de gel, dons de la LCIF compris… Puis on a pris les eaux… Personnellement j’avais déjà eu un acompte puisque 8 jours avant le 14 juillet, j’étais moi-même inondé… mais rien de comparable à ce qui allait survenir quelques jours plus tard. Devant l’ampleur des dégâts, le 15 au soir, j’ai réuni tout le monde derrière un écran pour voir ce qu’on allait faire. Tout le cabinet a suivi et on a paré au plus pressé, fournir des produits de première nécessité, eau, nourriture et produits de nettoyage aux sinistrés. Une intervention de 10.000 $ de la LCIF nous a été octroyée dans l’urgence. Puis on a commencé à structurer notre intervention ; il y avait énormément de besoins, mais il fallait en établir un cadastre… Je suis descendu sur place avec un past-Gouverneur, des collègues Gouverneurs et j’ai amené un tas de monde sur place car ce n’est que là qu’on pouvait se rendre compte de l’importance des dégâts et de l’ampleur des besoins. Je dois signaler que nos amis flamands ont largement participé. Des clubs impactés ont joué les meneurs ; Verviers, Eupen et Spa ont été les premiers à mettre des choses en place, le reste a suivi. On a trouvé un entrepôt  mis à disposition gracieusement par la société Charlier à Battice pour stocker et dispatcher les dons et on l’a utilisé pendant près de 6 mois. On a distribué près de 3.000 pièces d’électro-ménagers neufs ou de seconde main issus de dons mais surtout d’achats car on a fini par préférer investir dans du neuf. On a fait un sondage pour mieux cibler les besoins et on a travaillé main dans la main avec les autorités locales le CPAS de Verviers et la commune de Rochefort qui ont été très efficaces. On a reçu voici quelques semaines la visite de Bryan Sheehan notre futur Président International avec qui nous nous sommes rendus à Rochefort, il a été très impressionné de voir ce que nos Clubs avaient fait. Belle occasion aussi pour nous de montrer que l’argent de la LCIF avait été bien utilisé. Côté inondation, ce n’est pas fini, nous avons encore un ou deux projets en réserve et j’ai demandé pour cela une aide de 50.000 € au Multidistrict, et une décision doit être prise prochainement ».

Des inondations à une guerre à nos portes.
Et puisqu’un malheur ne vient jamais seul, c’est une nouvelle catastrophe qui s’est présentée avec l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes. « Une guerre à 2.000 kilomètres de nous… Je savais difficilement remobiliser les clubs pour faire des opérations alors il a été décidé, puisque nous avions eu cet accord avec la fondation Roi Baudouin pour obtenir une déductibilité fiscale pour nos dons, de jouer cette carte. Quelques milliers d’euros sont arrivés sur ce compte « inondation » dédié initialement au Fonds Jacques Goor pour la recherche contre le cancer, maintenant c’est au profit de l’Ukraine et de ses réfugiés. Certains clubs se sont mobilisés de leur côté et ont mis des choses en place, à l’image du club de Frasnes qui a des contacts privilégiés avec des associations ukrainiennes chez nous. Ils se sont fixés pour objectif de réaliser des dons pour un montant de 100.000 €. Et ils sont en passe d’atteindre leur objectif ! Six ou sept convois sont déjà partis et sont livrés à des relais sur place. A notre niveau, on repasse par le compte du District et à ce jour, on a versé un bon 30.000€ à la LCIF qui les transfère non pas en Ukraine vu la situation, mais à des clubs Lions dans des pays limitrophes (Autriche, Roumanie…)  en liaison directe avec les réfugiés ».

Les faits marquants  de ce mandat ?
Malgré un contexte toujours très difficile, notre Gouverneur a pu concrétiser un projet qui lui tenait particulièrement à cœur, celui de rendre visite à tous les Clubs du District. Mission accomplie ou presque puisque 93 clubs sur 94 ont eu l’occasion de recevoir leur Gouverneur : « Pas uniquement pour des réunions statutaires mais pour tout événement dans la vie du Club. Il me reste encore quelques semaines pour boucler ce tour… Je ne suis pas encore parti mais si ce boulot c’est celui du Gouverneur, c’est aussi celui aussi des Présidents de Régions, de Zones… ».

Reste que ces visites lui ont apporté une grande satisfaction et quelques anecdotes mémorables. De belles rencontres aussi dans tous ces Clubs, petits et grands. « La taille n’est pas importante ! Ce qui compte, c’est la motivation du club, le dynamisme de ses membres… Des petits Clubs peuvent faire de grandes choses… Je n’impose aucun objectif de chiffres, la croissance, c’est bien mais avant tout, l’objectif pour moi dans les Clubs c’est que les gens s’amusent, passent du bon temps ensemble. Quand on s’entend et qu’on y prend plaisir les projets viennent naturellement… ». Et les résultats suivent pour continuer à alimenter les œuvres, remplir notre mission de « Servir ».

« Quand on parle Club, on parle aussi recrutement, il est important pour garantir la survie des Clubs, surtout après les deux années que nous venons de vivre mais il ne faut pas un recrutement ‘ forcé ‘, il faut que les gens viennent chez nous, non pas pour telle ou telle personne, mais pour ce qu’on fait, pour notre objectif social ; que le futur membre dise ‘’ Ce que vous faites m’intéresse, j’aimerais participer, je voudrais me joindre à vous  » ».

La tournée des popotes a donc été aussi sympathique que bénéfique et manifestement, les Clubs ont apprécié. « Il est important que les Clubs se sentent un soutien ‘’ d’en haut ‘’ et ces visites y participent ».

Les Présidents des clubs ont aussi apprécié de participer aux réunions de cabinets. « Petite nouveauté aussi, j’ai porté le nombre de cabinets de 5 à 9 dont quatre étaient décentralisés, un par région pour que les Présidents de Clubs sachent ce qu’il se passe dans un cabinet. Ce n’est pas aux Clubs de remonter au District, c’est le District qui doit redescendre vers eux, leur dire, ‘’ voilà, on est là avec vous pour vous et si vous avez besoin de quelque chose, nous pouvons vous aider nous sommes là pour ça’’ … ». C’est l’occasion aussi pour les Présidents d’avoir une personne de contact au sein du District… La recette semble bonne, j’ai même eu un cabinet pour lequel, hélas, il a fallu refuser du monde ; on était encore dans une période semi-Covid, pas possible d’accepter plus de 55 personnes dans une salle… ».

Et l’Opération Vélos ?
« J’arrête ! Le résultat a été bien au-delà de mes espérances… et pas uniquement par le nombre de vélos distribués… près de 1.000 dont plus de 900 ont été distribués. Un record en soi, mais aussi et surtout un record dans la mesure où plus de la moitié des clubs ont participé. Cette opération n’a rien coûté… 900 vélos distribués, c’est 900 bénéficiaires, 900 heureux et des centaines de personnes qui ont participé d’une manière ou d’une autre ».

Comment résumer en un mot, l’année du Gouverneur ?
« ‘’Bousculée’’ ! Et j’ajouterais ‘’fatigante’’ ! Mais je le referais. J’ai passé une superbe année avec énormément de contacts. Des contacts très enrichissants pour moi et je l’espère aussi pour ceux qui me recevaient. En tous cas, certains avaient une certaine vision des choses, pas toujours très positive par rapport à la fonction… après ma visite, certains ont changé d’avis et çà c’est une belle victoire ! C’est extraordinaire de pouvoir influer sur l’avis partial qu’a une personne, c’est important. Mais il faut pour cela aller à la rencontre des gens, aller sur leur terrain et les écouter… C’est vrai que la période de visio-conférences qui nous a été imposée ne pouvait permettre ces échanges en vrai ; le contact humain reste essentiel, rien ne vaut une poignée de main et un petit verre… ».

Un regret, une déception ?
« Oui, au moins un, celui de ne pas avoir eu plus de temps, il m’aurait fallu une année de 500 jours pour faire tout ce que j’avais envie ou prévu de faire. Pour le reste je suis déçu d’un certain climat de suspicion qui règne au sein du Multidistrict, et le fait de ne pas avoir pu rendre visite à un club, qui n’a pas voulu de moi pour des raisons …assez mesquines. Dommage, cela aurait été l’occasion de remettre les pendules à l’heure et de discuter d’homme à homme. Mais je reste prêt à leur rendre visite même post-Gouvernorat ».

Et quid du post-gouvernorat justement ?
« J’ai accepté une fonction au sein du Multidistrict, fonction qui ne sera officialisée qu’à la Convention Nationale. Cela me permettra de mieux connaître les arcanes du MD, de voir ce qu’on peut y apporter pour l’améliorer et il n’est plus un secret pour personne que je compte postuler comme Council Chairman dans un an… Enfin, comme je l’avais promis, je vais en profiter aussi pour rendre visite à des Clubs du 112B et A qui sont intervenus dans le cadre des inondations et qui ont fait des choses extraordinaires. Je n’ai pas eu le temps de leur rendre visite jusqu’à présent ».

Mais après les Conventions, Jef compte quand même prendre aussi un (petit) peu de repos et souffler en compagnie d’Anne-Marie, son épouse qui l’a accompagné bien volontiers dans la plupart de ses pérégrinations.

Notre Gouverneur ayant succombé aux charmes (?) du coronavirus, la parole est donnée au 1er Vice-Gouverneur du District 112D. Que l’on se rassure l’ami Jean-Pierre se porte bien, ou plutôt mieux et il fait désormais partie des adeptes du covid …interrompu. Et si notre Gouverneur est en convalescence il reste quand même bien actif, tout comme les membres de son équipe. Parmi eux Joseph d’Huyvetter l’initiateur de l’ « opération petits vélos » qui est toujours en cours. L’objectif rappelons-le est de réunir 500 vélos pour les offrir à des enfants, plaines de jeu, associations ou familles défavorisées…

Toujours en selle avec tes vélos ? Où en es-tu aujourd’hui ?

« On a démarré en septembre et on s’était fixé un chiffre de 500 vélos, soit 5 par club présent au sein du District, un objectif qui me semblait réaliste.

L’opération a démarré gentiment et j’ai eu la chance de pouvoir présenter ce projet et l’action des Lions sur Bel RTL… ces quelques minutes d’interview m’ont rapporté grosso modo une centaine de vélos… 118 exactement. Ils ne sont pas encore tous rentrés et il y a parfois des donateurs qui se désistent mais à ce jour j’ai 253 vélos qui sont finis, remis en état mécaniquement et nettoyés. J’en attends encore une petite centaine… Avec les promesses, on est à un peu plus de 400. Je vais donc lever un peu le pied sur les demandes et on va passer à la seconde étape, la prise de contact avec les clubs pour savoir à qui et comment on va pouvoir les répartir.

Ce qui est génial avec cette opération, c’est que nous faisons des émules car il y a quelques clubs d’un autre district (Nivelles, Louvain-la-Neuve, Jodoigne…) qui ont entendu parler de l’opération et ont décidé de nous rejoindre. Beaucoup de gens me soutiennent et sont heureux de participer, pas seulement pour amener des vélos mais aussi pour le plaisir de reprendre contact, de discuter et boire une bonne bière ou un verre de vin dans mon bureau. Certains sont venus aussi me donner un coup de main, mon hangar est grand et on respecte sans problème les mesures de distanciations…On sent que les gens ont besoin de retrouver des contacts. »

Et côté budget, tu tiens la route ?

« Question budget, j’ai dépensé en moyenne un euro par vélo ce qui est particulièrement raisonnable. J’avais prévu 4 ou 5 euros mais pour éviter de demander à des clubs de payer quelques pièces, j’ai préféré cannibaliser certains vélos pour récupérer des pièces et j’aurai un petit budget du district pour celles que j’aurai dû acheter mais ce ne sera peut-être pas nécessaire… »

L’opération continue, un nouvel appel à lancer ?

« Oui, je cherche toujours des vélos « enfants » car des vélos « adultes » j’en ai beaucoup… à peu près la moitié, ceci dit, aujourd’hui un gamin de 12 ans roule sur un 28 pouces mais puisque l’opération était orientée vers les enfants, idéalement ce sont des 20 pouces que je recherche… Je vais relancer les clubs à partir du mois d’avril car il faudra de l’aide pour le nettoyage final… On va coller sur chaque vélo un autocollant « offert par le Lions Club. »

Petit bonus aussi pour cette opération ?

« J’ai reçu une dizaine de vélos de course, dont des vélos « vintage » qui sont très recherchés et ont donc une certaine valeur. Ces vélos, je vais les mettre en vente en mars pour récupérer un peu d’argent. Cela permettra de faire une opération blanche ou même un peu de bénéfices. J’ai également trois magnifiques vélos de course de marque, un Bernard Hinault, un Bianchi plus ancien, et un Vitus, une magnifique pièce avec un cadre en alu vissé qui pèse à peine un peu plus de deux kilos. Ces vélos je vais aussi les mettre en vente… Donc au final, on peut attendre une opération bénéficiaire, 10 euros, 100, 500 euros de bonus… tout ira à Viva for Life… J’ai eu contact avec un des responsables qui doit me fournir aussi des adresses d’associations intéressées par nos vélos, des associations réparties dans les quatre régions du District parce que je veux faire un partage équitable entre les régions liégeoise, namuroise, le Luxembourg  et le Hainaut ».

Côté District maintenant, quels sont les grands chantiers en cours ?

« Comme Jean-Pierre l’avait déjà annoncé, c’est notre projet « Win-win » qui se met en place et se concrétise. Pour rappel, en cette période de crise Covid, quand un Club veut réaliser une opération de type « aide alimentaire », des besoins donc de première nécessité, il peut introduire un dossier auprès du District qui s’engage à verser un euro pour tout euro investi par le Club. Un budget a été mis en place dans ce cadre et en principe, les montants sont plafonnés à 1000 euros par opération. Un dossier plus important a été introduit par le Club de Frameries qui, avec un partenaire traiteur ou restaurateur envisage d’alimenter pas moins de 275 familles pendant quatre semaines… Ce dossier sera examiné en réunion de cabinet prochainement. Les besoins alimentaires sont vitaux, leur carence est de plus en plus criante et cela n’ira qu’en amplifiant. Pour moi, c’est pour répondre à ces besoins d’une population de plus en plus précarisée que nous devons nous investir à travers quantité de plus petites actions mais qui touchent plus de monde. Dans le contexte actuel de toute manière, il est difficile d’envisager de grosses actions… »

Tu es appelé à succéder à Jean-Pierre Mouton dans quelques mois, mais en ce début année 2021 quels sont tes projets, souhaits, vœux pour l’exercice Lions en cours.

« La période est difficile et j’avoue que quelque part je me sens un peu coincé. Chaque futur gouverneur doit bien évidemment préparer un programme, établir son cabinet, c’est l’occasion de rencontrer en présentiel les Zones, les Régions, les Clubs… Pour l’instant tout cela n’est pas possible ; la dernière réunion de Zone à laquelle j’ai pu assister remonte à septembre, depuis je n’ai plus vu personne. Je prends des contacts par téléphone avec les gens que je connais mais il y a peut-être des candidats que je ne connais pas et qui ne se manifestent pas… Il y a aussi des gens en place qui se sentent un peu frustrés de ne pas avoir pu remplir leur mission, d’avoir pu réaliser ce qu’ils avaient prévu, certains aimeraient voir leur mandat prolongé… c’est une situation difficile. Est-ce qu’on pourra redémarrer quelque chose en septembre, en présentiel, en virtuel ou les deux, je ne sais pas, je l’espère ».

Au niveau du District ou plus haut, aucune décision n’est prise pour reporter des échéances ?

« La semaine dernière, on a appris que notre convention internationale qui devait en principe se dérouler à Montréal et qui a été annulée …se déroulera de manière virtuelle. Quand on sait que cet événement attitre plus de 20.000 participants, on peut raisonnablement se demander comment ils vont faire… en virtuel les participants risquent d’être réduits à quelques pixels… Je ne sais pas comment ils vont faire… La convention du Conseil des Gouverneurs sera également en virtuel mais je ne sais vraiment pas comment ils vont pouvoir mettre tout cela en place. Les questions restent sans réponse et on est amené à envisager toutes les hypothèses.

Pour l’instant en tout cas, nous en sommes réduits à des réunions virtuelles et dans les Clubs qui ont décidé de maintenir cette pratique, de garder le contact, je constate que seuls un tiers, ou 40% des membres sont présents. En virtuel, il y a un tas de petites choses qu’on ne sait pas, ou plus faire et c’est ça qui nous manque… Bien sûr, il n’est plus possible de faire des grosses activités pour l’instant, mais il est essentiel de se rencontrer, même virtuellement, de se parler, d’avoir des projets, de réaliser des actions pour que les membres restent actifs, concernés, qu’ils ne se découragent pas. Il faut garder le contact, ne pas couper le fil pour que quand les choses reprendront un cours normal, les gens ne disent pas, « ça ne nous intéresse plus ». Pour cela, des petites actions sont comme une corde à nœud, elles constituent des points d’ancrage, comme l’ «opération vélos », elle a aussi le mérite de maintenir ou de créer des contacts entre les Clubs, entre membres mais aussi avec les citoyens .

Belle occasion aussi de montrer à tous que les Lions sont toujours là, qu’ils sont toujours actifs et plus que jamais déterminés à mettre en pratique notre devise « We serve ».

2021 s’est achevée, 2022 débute. Que nous réservera cette nouvelle année ? Nul ne peut le prédire mais au vu des événements qui auront émaillé ces douze derniers mois c’est l’optimisme et un retour à la « normalité » qui prévaut. La pandémie et ses effets restent à l’ordre du jour mais on ne peut qu’espérer que d’autres catastrophes, naturelles ou non, ne viendront pas à nouveau impacter la vie des institutions, des entreprises, mais surtout des citoyens en général, des Lions et de leurs clubs en particulier.

Impossible de faire un trait sur 2021 sans faire un bilan, toujours provisoire, de ce qui a été mis en place au niveau du D112d durant le six derniers mois de l’année écoulée.

Le 14 juillet, alors que nos voisins français allaient célébrer leur fête nationale, chez nous c’est de …drache nationale dont il aura été question. Des intempéries catastrophiques, d’une intensité jamais connue qui auront causé la mort d’une quarantaine de personnes et des dégâts considérables. Deux semaines à peine après leur entrée en fonction, Jef d’Huyvetter, Gouverneur, et tous les membres de son équipe allaient être mis à rude épreuve.

Principalement concerné par les inondations et leurs conséquences, le District 112d a fait face, avec l’aide il est vrai de tous les Lions du MD112 et parfois même de pays voisins. Une cellule de crise mise en place très rapidement a pu prendre les choses en mains, coordonner les aides, organiser des collectes de fonds, analyser les besoins et tenter d’y répondre au plus, au mieux et au plus vite. Ils l’ont fait et continuent à le faire. Impossible encore pour l’instant de dresser un bilan comptable précis de ce qui a été récolté, donné et fait. Bon nombre d’actions ne sont pas valorisable financièrement et quantité d’entre elles ont été menées spontanément, directement par les clubs  ou individuellement par leurs membres et se poursuivent encore aujourd’hui, mais globalement on peut estimer que ce sont près d’un million d’euros qui auront été mobilisés. Et ce n’est bien sûr pas fini car la page des inondations n’est pas encore définitivement tournée.

         « Des opérations sont toujours en cours ; nous avons encore un peu d’argent en caisse car, nous avons reçu du district le solde du gouvernorat précédent non utilisé et avec la demande faite au MD de prélèvement sur réserves, nous devrions disposer de moyens suffisant pour aider encore l’une ou l’autre institution par des aides de 10.000 euros par intervention , ce que nous avons déjà fait pour deux institutions et l’école de Dolhain… En cours de finalisation également un généreux don d’outillage (5.000 pièces)  et de matériel de bricolage Black et Decker (700 machines sur batteries) que l’on peut estimer à 50.000 €. Ces équipements viendront bien à point pour des sinistrés toujours occupés à remettre leurs logements en état mais la répartition la plus adéquate de tous ces équipements nous mobilisera encore sur le terrain… Nous avons aussi un projet pour le printemps à l’échelle du Multidistrict, de ses 270 Clubs et de leurs membres qui seraient sollicités pour participer à des travaux de remise en peinture de 270 maisons. Nous avons déjà des contacts pour la fourniture de peinture et ici, l’idée est de proposer à ceux qui le souhaitent de se rendre chez des sinistrés pour participer à la remise en état de leur logement… Cela permettra aux Lions d’être sur le terrain, au contact direct avec la population sinistrée, de montrer concrètement ce que signifie « Servir » et ce qu’est vraiment le Lionisme. Là encore bien évidemment il y a un travail important à faire pour identifier les besoins les plus pressants, les plus importants… au risque bien sûr de faire quelques jaloux ou mécontents mais bon… »

 A l’agenda 2022 aussi,  une date à retenir, celle du 9 avril du domaine de Han-sur-Lesse. « L’objectif est de réunir tous les Lions, en tous cas un maximum d’entre eux dans le cadre d’une journée de rencontre et d’échange avec ceux qui ont participé de près ou de loin aux actions des Lions dans le cadre des inondations. Ce sera aussi une belle opération de visibilité pour notre mouvement car cette journée sera également l’occasion aussi de mettre en avant les clubs, leurs membres et de montrer à toute la communauté leur engagement à « Servir ». 

« Retrouvez-vous, amusez-vous ! »

Au District 112D bien évidemment si les suites des inondations ont mobilisé les équipes, les Clubs restent au centre des préoccupations. La crise sanitaire n’a bien évidemment pas facilité la vie des Lions, de leurs Clubs et les rencontres virtuelles imposées lors des différents confinements n’ont pas toujours arrangé les choses mais notre Gouverneur privilégie les rencontres « en vrai » et sur le terrain et met un point d’honneur à se rendre dans les clubs. C’est désormais possible !

« A ce jour 35 Clubs ont été visités et je peux en retenir quelques points importants. La majorité d’entre eux ont repris leurs réunions et essayent de regrouper leurs troupes. Bien sûr nous accusons un bilan négatif au point de vue des membres, mais ce qui semble positif, c’est la reprise et la progression des intronisations. Tous les Clubs ont de bonnes perspectives en matière de nouveaux membres et malgré les départs enregistrés, mon objectif prévu de croissance 0 pourrait être atteint…

Pour les Clubs, en tous cas mon mot d’’ordre c’est « retrouvez-vous, amusez-vous, reprenez contact avec vos œuvres et soyez créatifs pour les activités…’ »

Je profite également de mes visites pour compléter le cadastre des œuvres et activités et actuellement, je peux faire une estimation en matière d’aide sociale. En moyenne, les Lions du District 112D donnent environ 900.000 € par an et si j’extrapole au niveau du MD, je pense raisonnablement qu’on arrive à 3 millions… même si on rêve de faire toujours plus, c’est considérable et il faut que cela se sache. La journée du 9 avril à Han-sur-Lesse à laquelle nous comptons bien inviter les médias sera l’occasion d’expliquer nos actions et de communiquer ces chiffres.

Et enfin puisque les Clubs restent à la base et au centre des préoccupations du District, je terminerai en évoquant une nouveauté, la tenue d’un cabinet régional auquel les présidents de Clubs étaient conviés. L’initiative a été unanimement appréciée par les Clubs et la réunion a eu un beau succès. Une expérience donc à rééditer… »

Et pour 2022, notre Gouverneur ne désespère pas revenir à un climat plus favorable pour toutes les actions, les œuvres et la vie des Clubs « en n’oubliant surtout pas que  « Servir » est et doit rester notre priorité. Nos œuvres ont toujours besoin de nous ! ».

Les interviews de Jean-Paul

Interviews Jean Paul 350

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