La lutte contre la pauvreté, le don de soi et mettre le focus sur la Jeunesse
Malgré un problème de santé durant les vacances, Jean-Pierre Doclot, notre Gouverneur est bien au poste avec toute son équipe. Le cabinet du 112D (https://112dlions.be/cabinet_2021_2022/) est en place et l’agenda 2022/2023 n’a pas tardé et continue à se remplir.
« Le premier événement marquant c’était le 4 septembre avec la Rando moto de Cap 48 au WEX à Marche-en-Famenne, un événement auquel s’associent traditionnellement les Lions mais qui avait disparu des agendas pendant deux ans pour cause de crise sanitaire. L’événement a connu un beau succès et nos représentants étaient en nombre sur place en compagnie des équipes du District C qui participaient à l’organisation ».
Fin septembre, c’est à La Louvière qu’il participait à une réunion du LC Val de Centre, la première d’une tournée des 94 clubs qui lui tient à cœur. Mais vu la crise énergétique et le prix des carburants, Jean-Pierre préfère regrouper les clubs par deux ou par trois pour ses visites. L’occasion peut-être de créer des synergies, de les amener à mieux se connaître, à échanger et à collaborer. Mais si les clubs veulent malgré tout me rencontrer seul, je suis dispo… »
Echanger, communiquer, mieux se connaître
« Dans le même ordre d’idée, lors de son mandat, mon prédécesseur organisait ce qu’il appelait un cabinet décentralisé… j’ai changé la formule et le terme, je parle plutôt de réunions de régions. Ce n’est donc pas ici une réunion de cabinet mais bien une soirée de brainstorming, une table ronde entre la gouvernance, les directeurs (directrices) de commissions du district et tous les membres des clubs de la région. Le but n’est pas de faire une réunion traditionnelle mais bien de laisser la parole à qui veut la prendre, échanger des expériences inédites ou innovantes et de répondre à toutes les questions. C’est une réunion à bâtons rompus de 18h30 à 21h30, ce ne sera pas une grand-messe, il n’y aura pas non plus un grand dîner. L’objectif est de rapprocher le District des clubs et faire en sorte que les clubs apprennent à mieux se connaître. J’ai pensé organiser quatre réunions de ce type sur l’année avec la complicité des présidents de régions ».
Clubs, membres, comment se porte le District ?
« Même si je reste optimiste, Il ne faut pas se voiler la face, nous vivons une crise énergétique sans précédent et les Lions se déplacent de moins en moins et choisissent parfois de ne pas assister à toutes les réunions de leur club ou aux formations proposées. Il y a eu des démissions mais leur nombre s’est fortement réduit ; on a stoppé la décrue et je me réjouis de voir de plus en plus régulièrement de nouvelles intronisations partout dans les zones. C’est une excellente chose. Actuellement le district ne perd pas de membres et n’en gagne pas, c’est le statut quo par rapport à l’année dernière à la même époque.
Dans le cadre de la Global Membership approach (GMA), qui est précisément le thème 2022-2023 de notre président international, Brian Sheehan, une étude a été menée sur les raisons des démissions des membres. Au 112D on a constaté que 15 à 20% des lions quittaient le mouvement entre 3 et 5 ans d’ancienneté. Il était bon de savoir pourquoi, Olivier Gandon à la Commission des Effectifs a étudié le phénomène et s’est posé plusieurs questions : Les jeunes ont-ils été intégrés, font-ils partie d’une Commission, s’occupe-t-on d’eux ? On a voulu vraiment avoir une réflexion de fond à ce sujet et une enquête a été réalisée : elle met en avant différents thèmes qui justifient les désaffiliations. Parmi ceux-ci : une salle de réunion inadaptée ; une ambiance tendue ou négative ; pas ou peu de liberté d’expression ; dîners trop chers et/ou trop nombreux ; événement non-adapté aux membres ; œuvre non-motivante ; pas de projet fédérateur ; réunion trop longue, ennuyeuse, répétitive… ». Aux clubs et aux équipes en place à se remettre en question si nécessaire. Olivier est à leur disposition.
Quel sont les gros chantiers de ton mandat ?
« La pauvreté et une attention toute particulière à la jeunesse.
On va développer au D112 le projet LISA (Lions International Student assist) qui est déjà bien connu dans le nord du pays. Il s’agit d’aider des jeunes qui ont des difficultés financières pour mener leurs études. Le principe est que dans un club on trouve un membre qui deviendrait le mentor d’un jeune issu d’un milieu défavorisé qui veut faire des études supérieures ou universitaires. Ce membre l’aiderait dans le suivi de ses études mais pas nécessairement financièrement. Le but est de sortir ce jeune de la pauvreté et de tirer la famille vers le haut ». On peut trouver plus de détails sur le site https://www.lions.be/fr/video-lisa-projet-pilote-icon-2021-2/ .
« Second chantier : le cyber-harcèlement et le harcèlement scolaire. Une commission a été créée pour cela. Je suis père et grand-père et très concerné par cette question ».
« Le troisième chantier : développer le projet SIS (Sail In Solidarity) : le but est d’organiser des excursions à la côte en y associant une finalité sociale. Un membre du club Tournai Childéric, avec des bénévoles et d’anciens ingénieurs en construction navale ont construit un voilier de 12 mètres. Une ASBL a été créée et accueille gratuitement 5 jeunes pour une croisière en mer du nord. L’objectif est de leur apprendre l’importance de l’esprit d’équipe et leur (re)donner confiance eux. Un club peut participer en conduisant 5 jeunes et plus à la côte ».
Plus d’infos sur : https://www.sailinsolidarity.org/
« Un Quatrième est en chantier avec la canne électronique « Rango » destinée aux malvoyants. J’aurai l’occasion d’y revenir ».
Chaque année, le gouverneur profite de ses visites aux clubs pour collecter des fonds afin de soutenir les associations qu’il souhaite mettre en lumière. Quelles sont les œuvres que tu soutiens ?
« Cette année, j’ai choisi plus particulièrement l’internat Don Bosco de Blandain qui est un internat pour garçons issus de milieux défavorisés. C’est un espace créé pour permettre à tous les enfants de grandir, d’apprendre et de créer chaque jour grâce à une approche pédagogique unique et à un personnel véritablement passionné.
Je désire également soutenir « Une étoile qui danse », une association d’accompagnement psychosocial pour les enfants atteints d’un cancer et leur famille.
Il y a également « L’île en soi », une maison d’accueil chaleureuse pour les personnes adultes atteintes de toutes formes de cancers.
Enfin, il y a le Fonds jacques Goor qui finance une partie de la recherche contre le cancer de l’Institut De Duve.
Le thème de mon mandat c’est ’le don de soi’
Le fundraising est important, sans argent, pas de projet mais aller rendre visite à nos œuvres, inviter les gens à un souper ou aller les aider quand ils ont des organisations, ou ne serait-ce que leur prodiguer des conseils c’est fort important. Et donc cette année, l’opération win win est basée sur ce thème.
Depuis septembre j’ai déjà pu visiter diverses institutions : Le centre de jour Jean Tewis à Geer, club de Waremme, l’internat Bon bosco à Blandain, club de Tournai Childéric, Le gai Logis à Ecaussinnes, Club de la Louvière Ecaussinnes Val de Centre. D’autres sont déjà planifiés.
Archives
Au sein des Clubs du District 112D, Jean-Pierre Doclot n’est pas un inconnu. Et pour cause, depuis de très nombreuses années, notre actuel second Vice-Gouverneur a pris à cœur de guider les « Officiels » des Clubs, de leur enseigner toutes les règles et ficelles de leur fonction mais aussi de les former aux nouvelles techniques de communication, au bon usage de réseaux sociaux parfois méprisés, mais au potentiel souvent méconnu.
A l’aube de ses 68 printemps, pour Jean-Pierre, membre–fondateur du LC Tournai Childéric, la formation, c’est une …seconde nature. Depuis toujours et plus que jamais. Développer les compétences d’autrui, partager l’expérience permet autant de préserver les fondements du Lionisme que de préparer son devenir, même et surtout dans ce contexte difficile de crise sanitaire, sociale et économique.
Dans ton Club, Tournai Childéric, comment ça se passe ?
« Je suis assez content. Quand on a pris connaissance de la pandémie et de ses conséquences il y a un an, ça été un peu l’état de choc. Tournai Childéric est un Club où amitié et convivialité sont importants ; le temps de se rendre compte que cela allait durer, le temps de prendre la mesure des événements, ça a été un peu le vide, puis assez rapidement on a mis en place la visioconférence. Il a fallu expliquer à pas mal de gens comment cela fonctionnait mais depuis, je dois l’avouer, cela va bien. On a repris des actions sur le terrain, des opérations sociales, comme celle dans le cadre de la traditionnelle journée du Lapin perdu à Tournai, on a offert des repas complets à plusieurs homes. Chez nous donc tout va bien, nous faisons des réunions sur Zoom, nous avons régulièrement des contacts entre nous via WhatsApp mais il faut le dire, certains sont et restent résolument hostiles à l’informatique, à Zoom et malheureusement ne participent pas… un phénomène qu’on doit retrouver dans beaucoup de Clubs… »
Depuis quelques années, au sein du District, ton dada c’est la formation, comment en es-tu arrivé là ?
« Cadre dans une grande banque, j’ai été amené régulièrement à prendre la parole et à donner des formations et cela me plaisait. Avant de rentrer au Lions j’étais aussi responsable au sein de la Jeune Chambre Economique et j’avais également déjà en charge des programmes de formation. J’ai toujours été passionné par cette activité car je crois que c’est le moyen idéal de rencontrer beaucoup de gens. Former c’est aussi apprendre et lors de ces rencontres, de ces échanges, j’apprends aussi énormément, c’est très enrichissant »
Les formations, elles ont aussi beaucoup évolué !
« Au départ quand j’étais à la tête de la cellule « Formation » au District, il y avait toutes les formations classiques pour permettre aux membres de remplir efficacement et correctement leurs fonctions au sein de leur Club ou dans les Zones. En tant que coordinateur, j’ai rassemblé tous les formateurs qu’il y a avait au sein du District et chacun selon sa spécialité animait des formations.
Il y a trois ans, comme j’ai toujours adoré les nouvelles technologies et que j’étais un peu « geek », je me suis intéressé à l’informatique. J’avoue qu’au début je ne connaissais pas grand-chose aux sites Web ou à Facebook, mais je me suis dit qu’étant à la formation, il fallait aussi savoir maîtriser ces outils indispensables tant pour la formation que pour l’information et donc la communication. Avec Gaëtan Claeys, féru d’informatique, nous avons décidé de mettre en place une formation Facebook. Au départ, je dois dire qu’au niveau du District, ce n’était pas la joie ; beaucoup de gens disaient que les réseaux sociaux ne servaient à rien… Mais ce n’était pas notre avis ; on a persévéré et 3 ans plus tard plus de 700 membres ont suivi cette formation. Il y avait donc une vraie demande, un réel besoin. Pour l’utilisation du Web aussi ! Qui aurait dit, il y a un an que 60 à 70% des membres auraient fait des réunions via zoom ? Au début on se tâtait un peu mais quand il a bien fallu constater qu’il n’y avait pas d’autre moyen, beaucoup s’y sont mis… ».
Et dans les Clubs les formations portent leurs fruits ?
« Je suis très heureusement surpris par tout ce que je vois. Etant un inconditionnel de Facebook, je me suis abonné à plein de pages de Clubs, à beaucoup d’amis Lions et je suis étonné du nombre de Lions qui sont sur ce réseau social. Quoi qu’on pense de Facebook, l’important c’est d’y partager des infos des membres sur les Clubs et leurs activités. Sur le site du District, dans la page des Clubs on peut voir aussi qu’il y a une grande évolution, beaucoup de Clubs signalent qu’ils ont une page, un site ; cela nous apporte une belle visibilité. C’est donc important de savoir gérer ce type de communication et cette année, Raphaël Lanza a mis sur pied une formation de Webmaster tant pour les Zones que pour les Clubs et de plus en plus de Clubs sont conscients de l’importance de cette communication. C’est bien d’être au cœur du social, de sa ville mais c’est important de le faire savoir pour que d’autres personnes, en difficulté ou pas, puissent faire appel à nous ».
Et pour les retardataires ou réfractaires ?
« C’est un grand débat ! Il est difficile de convaincre les réfractaires qui ont leurs motivations qu’il faut respecter. Le virtuel ne plaît pas à tout le monde mais il faut bien comprendre que si on ne revient pas à du présentiel je crois que nous risquons de perdre une partie de nos membres, non pas parce qu’ils ne savent pas le faire mais parce que par principe ils ne veulent pas faire du Lionisme simplement virtuel. La visio c’est bien gentil mais on ne peut pas boire une bonne pinte entre copains, on ne peut pas parler au break, on ne peut avoir de conversation entre quatre yeux ; la convivialité n’est plus là et l’expression de l’amitié qui nous unit et qui pour moi n’est pas un vain mot, on ne l’a pas et on ne l’aura jamais à travers un écran. Quelle solution ? A part leur téléphoner, tenter de leur donner goût, de leur montrer des choses positives… Il faut faire avec.
Je ne m’occupe plus des formations au niveau du District, maintenant c’est Martine Lejuste qui en a la charge avec l’aide de Dorothée Kozlowski mais bien sûr, on va continuer ces formations Web, FB et Zoom… C’est indispensable. Combien de fois dois-je constater dans des réunions de Clubs ou de Zone qu’on perd du temps parce que l’animateur ne sait pas partager son écran, cherche à remettre le son ou l’image… Il y en a qui arrivent en retard, qui se déconnectent en cours de réunion. Il faut remettre tout cela sur la table et expliquer qu’il y a aussi là des règles de base plus strictes qu’en présentiel. La cellule de Formation met notamment cela en place et j’en veux pour preuve la nouvelle capsule qui vient d’être postée par Martine et qui est destinée aux nouveaux membres. Comme on ne sait pas faire de formations d’accueil pour eux, il y aura des modules sympas et conviviaux sur YouTube. Un premier module détaille l’histoire de notre mouvement… ».
Tes souhaits de futur 1er Vice-Gouverneur ?
« Il y a quelque chose que je voudrais pouvoir refaire très vite, c’est peut-être un vœu pieux mais c’est de pouvoir refaire du présentiel… Il y a peut-être des membres qui aimeraient rejoindre l’équipe mais qui n’ont pas l’occasion d’en parler. Donc mon objectif c’est de continuer, comme je l’ai fait dans le passé, de sillonner les 14 Zones et essayer de réunir auprès de moi une équipe comme mes prédécesseurs l’ont fait pour essayer de mettre en place différents thèmes que j’ai en tête. ».
Lesquels ?
« La gestion des nouvelles recrues. Dans certains Clubs doyens, il y a …des anciens, des membres d’expériences qui sont toujours très actifs. On recrute des plus jeunes pour tenter d’aplanir la pyramide des âges. Le problème est que parfois des jeunes Lions se sentent un peu dépaysés par la différence d’âge ou démotivés par le fait que lorsqu’ ils émettent une idée elle n’est pas toujours bien reçue. C’est dommage car je suis persuadé qu’il y a des idées nouvelles, originales et parfois extraordinaires venant des nouveaux venus. Il faut leur laisser l’occasion de s’exprimer et de concrétiser leur projet. Il faut leur laisser très vite l’occasion d’animer une commission ou même carrément les intégrer au comité dans un poste où ils seront ou pourront se montrer utiles. Pour cela, il faut que les plus anciens que nous sommes aient la capacité d’écouter et de laisser les commandes aux nouveaux membres.
Le second, «au niveau du recrutement ». Dans beaucoup de Clubs, on parle de recruter depuis des années mais pour moi, recruter ne doit pas être une finalité en soi. On oublie sans doute un peu trop souvent que le cœur de notre mouvement c’est le social. Recruter on sait le faire car je constate que chaque année on a 80 à 100 nouveaux membres… mais malheureusement nous en perdons autant. Globalement les effectifs du District semblent se stabiliser à environ 2300 membres. Je crois donc qu’il faut mettre plus l’accent sur le social. Beaucoup de Clubs le font déjà sans doute mais ils ne le font pas suffisamment savoir… Nous devons faire du recrutement en donnant l’exemple, faire savoir les actions sociales que nous menons.
Autre thème important : la communication ; elle est essentielle tant dans les Clubs que dans les Zones ou le District et entre toutes ces structures. Au niveau des Zones par exemple, je souhaite que tous les Clubs échangent, communiquent, se rendent visite et pourquoi pas, quand ils sont d’accord de le faire, puissent se fédérer et mener une action de Zone. Il n’y a rien de plus formatif que d’aller voir ce qui se fait ailleurs. Idem pour le District, trop peu de gens savent ce qu’il fait, trop peu à mon sens vont sur le site 112D comme trop de Présidents oublient de communiquer au District leurs infos, sur leurs œuvres ou activités… La communication, c’est essentiel tant horizontalement que verticalement.
Enfin, et ce n’est pas des moindres, j’ai mis sur ses fondations une nouvelle commission « Lutter contre le harcèlement chez les jeunes ». Une jeune membre va développer ce thème et d’ici quelques temps je proposerai cette commission au district. Elle y aura sa place au sein de la commission « Jeunesse ».
Le mot de la fin ?
« J’aime travailler sérieusement mais sans me prendre au sérieux ; j’aime m’entourer de gens passionnés comme moi par le Lionisme et qui savent vraiment ce que signifie « We Serve ». Je suis un homme de terrain et pour moi, seule l’action transforme la parole en réalité ».