Raphaël Lanza, webmaster et ICT d’un 112D résolument 2.0…
Les temps changent. Si le virtuel a pris le pas sur le présentiel au grand déplaisir de la plupart des Lions, le numérique a pris une place essentielle tant dans l’organisation, la gestion que la communication des structures du Lionisme. PC, tablettes smartphones sont désormais les outils incontournables, indispensables des clubs et de toutes les instances du Lions Club International. On peut s’en plaindre ou s’en réjouir, le numérique fait partie intégrante de notre quotidien. Mais si nous sommes en général de simples utilisateurs, certains sont des experts et d’autres en font leur métier. Raphaël Lanza fait partie des deux catégories, et d’une troisième… Il est Lions et a mis ses compétences au service du District. Portrait de l’ICT du 112D, un webmaster aux (très) multiples… avatars.
On lui pardonnera (un peu), c’est outre-Quiévrain qu’il a vu le jour il y a 46 ans. Très outre même puisqu’il est basque d’origine. De Bayonne plus précisément une région qui a donc généré bien d’autres choses que le jambon. C’est là en tous cas, qu’il a rencontré celle qui, il ne le savait bien sûr pas à ce moment, allait devenir sa future femme. Claude (ou Mimie pour les intimes) est, elle, originaire de Charleroi. Comme Raphaël, elle utilisait très précocement les premiers salons de discussion (les « chats » d’MSN Messenger) accessibles via le web. Sans rire, et cela ne s’invente pas, c’est sur un site de discussion appelé … « Les gens bons » (!) qu’ils ont échangé leurs premiers mots. « Je suis rentré sur ce site par hasard (hum… NDLR) et ce que je ne savais pas, c’est que pour rentrer dans ce chat, chaque nouveau membre devait avoir un parrain ou une marraine. Mimie a été désignée comme marraine ». Et c’est ainsi Monsieur le président que tout a commencé…
« Je suis parti de Bayonne pour faire une formation informatique à Paris ». N’étant qu’à deux heures et demie de route de Charleroi, ils ont décidé de se rencontrer… et plus si affinités. Et il y a eu affinités puisqu’ils sont désormais mari et femme depuis trois ans, qu’il est devenu Lions (en 2015 au club Charleroi …Porte de France (cela s’impose !), un club mixte dans lequel officiait son épouse depuis 2011).
Puisque rien n’est simple, Raphaël est informaticien « système » de formation mais si il est aujourd’hui domicilié à Marcinelle, c’est en France qu’il travaille en tant que technicien ADSL pour Free, second fournisseur d’accès internet de l’hexagone. Claude Jacquemain (appelez-la Mimie !), de son côté était (car elle est maintenant pensionnée) secrétaire de direction à l’INAMI.
Comment es-tu rentré au District ?
« C’est un peu compliqué (rien n’est simple avec lui décidément…NDLR). Quand Francis Borgnet, notre past-Président, est devenu Gouverneur j’ai fait partie de la Commission chargée de la préparation de sa convention et j’ai été entraîné dans la partie technique pour la préparation des supports visuels. Dans cette équipe se trouvait le regretté Yves Pire, notre webmaster de District et Gaëtan Claeys qui s’était occupé des réseaux sociaux. Quand Gérard Stelleman a succédé à Francis, Yves Pire a proposé que je devienne webmaster-adjoint et j’ai fait mon entrée à la Commission ‘Communication ‘. De webmaster-adjoint, malheureusement suite à la disparition d’Yves, je suis devenu webmaster tout court mais je suis aussi devenu adjoint à la Commission Communication».
L’informatique est maintenant une des clés du fonctionnement du District !
« C’est une bonne chose, je ne me retrouverai donc pas au chômage ! Quand Claudy Roland était Gouverneur, j’ai poussé pour qu’il crée une Commission ‘ ICT ‘(prononcez Aïeciti pour Information, Communication et Technologie donc, en français …comme en belge, les Technologies de l’Information et de la Communication) mais sous Claudy on n’en a pas vraiment eu besoin… au début du moins car la Covid est ensuite passée par là … C’est sous Jean-Pierre, pour qui la Communication est au nombre des priorités, que cette Commission ‘ICT ‘a été créée. On m’a demandé de prendre en charge les ICT de Zone et on travaille ensemble… »
Et il a encore une troisième casquette…
« Je suis rentré l’an dernier, comme mon épouse, à la commission du CEDRES (Centre de ressources et de sensibilisation au diabète avec le regretté Pierre Gerin. Là, je gère plus particulièrement tout ce qui est visuel car j’ai aussi une autre passion dans l’informatique, c’est la retouche d’images, de photos. Bon je fais aussi un peu partie de la Commission « Communication » et un petit peu du GLT. Bref je n’ai pas le temps de m’ennuyer… »
« Je suis rentré l’an dernier, comme mon épouse, à la commission du CEDRES (Centre de ressources et de sensibilisation au diabète avec le regretté Pierre Gerin. Là, je gère plus particulièrement tout ce qui est visuel car j’ai aussi une autre passion dans l’informatique, c’est la retouche d’images, de photos. Bon je fais aussi un peu partie de la Commission « Communication » et un petit peu du GLT. Bref je n’ai pas le temps de m’ennuyer… »
Et tu fais quoi aujourd’hui?
« Pour l’ICT, c’est moi qui fait le planning de réunions Zoom, c’est un peu son rôle par défaut mais pour l’an prochain on a prévu avec Jef de reprendre le vrai rôle de l’ICT qui est la Communication et l’Information, on fera vraiment de l’ICT et plus que du Zoom car les réseaux sociaux ont pris une place importante aussi pour les Lions. On a vraiment boosté l’utilisation de Facebook quand Gaëtan Claeys a développé ses formations mais aujourd’hui on a aussi Instagram qui fonctionne très bien, on a Twitter et Youtube qui est aussi un beau réseau social et qu’on développe depuis l’an dernier. On est de plus en plus présents sur les réseaux sociaux, c’est indéniable et c’est tant mieux ».
Et demain ?
« Pour la partie web, il va y avoir un gros travail parce qu’on va repasser sur l’hébergeur du Multidistrict, il va donc y avoir un important travail de fond pour cette migration. Ce sera un des gros chantiers de cet été. On va développer l’ICT avec la création, la diffusion et l’explication de supports visuels. Je m’occuperai de la formation des ICT de zone qui, eux, s’occuperont de ceux des clubs, on va essayer d’avoir une ligne directrice commune du bas vers le haut et inversement. Les clubs ont une façon de travailler qui n’est pas forcément mauvaise mais on va essayer d’harmoniser tout cela pour être cohérents, qu’on ait tous le même langage. Donc il y aura du travail dans les formations et dans l’information. Webmaster et l’ICT sont deux fonctions différentes mais en général, dans les clubs celui qui fait l’un fait aussi l’autre. Il faudra identifier les ICT de clubs, les informer et les former… je crois que quand ce sera fait on aura quelque chose de vraiment chouette, on va bien s’amuser… »
Tout le monde accroche à ces développements ?
« Non, pas encore, certains travaillent encore à l’ancienne et c’est une perte de temps, d’efficacité. Il y a des outils extraordinaires qui sont à disposition, qui sont gratuits, sûrs et faciles à utiliser. En général les rétifs sont des personnes plus âgées, mais justement la technique c’est on prend un jeune qui maîtrise ces nouveaux outils, on prend un vieux qui a l’expérience et ses habitudes, on les met ensemble et tout le monde y gagne. Chacun aura appris quelque chose, tout le monde évoluera. C’est vraiment ça aussi le rôle d’un ICT ».
C’est toi qui tiens les clés du District 2.0?
« Non, j’ai travaillé pour faire en sorte que tout ce qui est fait puisse l’être par d’autres. Ce n’était pas vraiment le cas avant. Si je me casse une jambe, quelqu’un peut me remplacer plus facilement. Dans l’organigramme on va avoir un ICT de District, des ICT de Zone et des ICT de clubs… Dans le job description que nous avons élaboré, il est bien précisé que l’ICT est là pour épauler le Gouverneur, le Président de Zone, celui de Club dans toutes ces techniques et technologies qui nous facilitent la vie. Les choses évoluent et c’est une bonne chose ! La preuve ? On travaille maintenant sur une conférence sur le climat sur Youtube avec l’ICT. Il y a quelques années, on n’aurait pas imaginé qu’un Club demande à qui que ce soit ‘comment faire une conférence sur Youtube’ ? Aujourd’hui, on le demande ! Les gens savent que ça existe, ne savent pas forcément le faire et vont demander à la personne qui sait le faire… Je ne savais pas le faire, j’ai appris et j’apprends à tous… on a un mouvement qui évolue et se modernise, on apprend toujours, on ne s’ennuie jamais. Et l’an prochain, on va s’amuser encore plus ! »
Côté jardin, il est aussi coach des Charleroi Coal Miners…
Le portrait de notre webmaster serait incomplet si on ne mentionnait pas aussi que notre Bayonnais, s’il n’a pas été tenté par la pratique chère aux Basques du rugby, il s’est investi dans une discipline sportive sans doute un peu moins …virile (quoique !). Il est en effet aussi coach de flag football américain pour des jeunes enfants, « C’est comme du football américain, sauf qu’ici on ne plaque pas On a une ceinture avec deux floches qui pendent sur les côtés et plutôt que de plaquer on tire sur la floche (?) de l’adversaire. Il y a des clubs partout, et même un championnat de Belgique, notre club est champion de Belgique et on a même des joueurs en équipe nationale. Je suis coach pour les U 16 des Charleroi Coal Miners (un Club qui a d’ailleurs obtenu le titre de champion de Belgique et a des représentants en équipe nationale), et je suis en train de passer un diplôme pour devenir formateur de coachs… »
Former, c’est sa déformation mais une chose est sûre, là comme ailleurs, il aime aller …au charbon !
Côté diététique puisque c’est aussi une de tes formations ?
« Euh, je suis très mauvais conseilleur en ce moment. Le 1er confinement a eu raison de mon poids au grand dam de mon diététicien qui me dit ‘C’est pas bien !’ Je lui réponds ‘Je sais que ce n’est pas bien’, il me dit ‘ça c’est déjà bien !’… J’ai donc choisi la règle de deux… je ne me ressers plus mais en fait le problème est que mon épouse adore cuisiner et qu’elle le fait divinement.
Et en plus elle est extraordinaire et compréhensive. J’ai de la chance parce qu’elle me laisse faire, elle comprend puisqu’elle est Lions … »
Les gens bons ne sont donc pas que virtuels !